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Quand la prévention passe par l’éducation

Le Maroc a célébré hier 10 octobre la Journée mondiale de la santé mentale, à l’instar des pays du monde entier, sur le thème «Osons le ramdam, parlons d'états d'âme !» Cette journée, qui a pour objectif de sensibiliser l’opinion publique aux différents troubles de la santé mentale, les moyens de prévention et leur traitement, est l’occasion de dresser un état des lieux de ce problème de santé publique.

Quand la prévention passe par l’éducation
L’OMS indique que ces troubles, en recrudescence dans le monde, coûtent à l’économie mondiale quelque 1.000 milliards de dollars américains par an.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 450 millions de personnes sont atteintes de troubles mentaux ou neurologiques ou souffrent de problèmes psychosociaux, associés notamment à l’alcoolisme ou à la toxicomanie. La dépression constitue, quant à elle, la cinquième cause de mortalité et de handicap actuellement dans le monde et devrait atteindre la deuxième place d’ici 2020. Par ailleurs, l’OMS indique que ces troubles, en recrudescence dans le monde, coûtent à l’économie mondiale quelque 1.000 milliards de dollars américains par an. Une étude réalisée par l’organisation révèle qu’en soignant ces troubles, les gains pour l’économie mondiale seraient de 4 fois supérieurs aux dépenses engagées.

Au Maroc, selon les dernières statistiques communiquées par le ministère de la Santé, un peu plus de 40% de la population de plus de 15 ans souffrent, ou ont souffert, d’au moins un trouble mental. La schizophrénie toucherait 1% de la population marocaine et la dépression plus d’un quart.

La Journée mondiale de la santé mentale est également l’occasion de rappeler l’importance et l’urgence d’adopter des plans d'action et des stratégies permettant d’avoir des systèmes de soins complets et efficaces, pour faire en sorte que le personnel ait les capacités requises, et que les utilisateurs de services de santé mentale et leur famille aient les moyens de se prendre en charge. Dans ce sens, le projet international «Éducation et Santé» qui vise depuis 2008 à démocratiser ce nouveau concept inédit à l’échelle africaine et internationale vient de proposer une stratégie internationale de santé mentale. «Cette stratégie permettra, en effet, d’en finir non seulement avec les maladies psychologiques, mais aussi la prévention d’au moins 70 à 80% de très nombreuses maladies physiques les plus connues. Cette stratégie est donc basée sur le nouveau concept inédit “Éducation et Santé” qui explique, pour la toute première fois, qu’une éducation donnée à un enfant joue un rôle essentiel non seulement dans sa santé physique et morale, mais aussi dans celle de l’adulte qu’il sera plus tard», indique Mohamed Charkaoui, cofondateur directeur international et stratégie du projet international «Éducation et Santé».

Ainsi cette stratégie se décline en 2 axes. Il s’agit premièrement de l’information et de la conscientisation des pouvoirs publics, de la presse et des médias, des psychologues, des médecins et des associations à l’échelle de chaque pays de la confusion entre éducation et enseignement, de la relation entre éducation et santé et de la stratégie internationale de prévention des troubles psychogènes par des éducations parentales rationnelles. Le deuxième axe de la stratégie consiste à sensibiliser et former les enseignants, parents et futurs parents aux principes de base d’une éducation bien conduite décrits dans le guide international «Éducation et Santé». La formation sera menée en partenariat avec des psychologues, des médecins et des associations. 

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