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Rachid Madrane : «L'Islam tel qu’il est vécu au Maroc est une source d’inspiration pour le développement d’un Islam européen»

Dans un contexte marqué par la montée de l’islamophobie et du radicalisme dans les pays occidentaux, rien de tel qu’un débat serein et lucide pour analyser les dangers des extrémismes rampants. C’était l’objectif d’une rencontre organisée vendredi dernier à Skhirat sur le vivre ensemble.

Rachid Madrane : «L'Islam tel qu’il est vécu au Maroc est une source d’inspiration pour le développement d’un Islam européen»
Le Royaume a de tout temps prôné un Islam modéré, authentique et éclairé.Ph. Kartouch

Entre radicalisme et islamophobie, le modèle marocain du vivre-ensemble a été cité en exemple vendredi lors d’une rencontre internationale organisée à Skhirat. Pour le ministre de l'Aide à la jeunesse, des maisons de justice, des sports et de la promotion de Bruxelles à la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rachid Madrane, l'Islam tel qu’il est vécu au Maroc est une source d’inspiration pour le développement d’un Islam européen. «L'Islam modéré et tolérant tel qu'il est appliqué au Maroc est un Islam que les populations européennes pourraient pleinement s’approprier et qui répondrait beaucoup mieux à la quête de sens et d’identité que connaissent les jeunes générations en Europe», a souligné le responsable belge.

Organisée par le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, cette rencontre, tenue sur le thème «Le vivre-ensemble : entre radicalisme et islamophobie», intervient dans un contexte marqué par la montée dans les pays occidentaux de l’islamophobie, d’une part, et du radicalisme religieux, d’autre part. Selon Anis Birou, ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, ce qui se passe aujourd’hui en Europe n’est que la conséquence logique d’une situation économique difficile qui dure depuis 2009. «Si on ajoute à ce contexte l’insécurité liée aux derniers attentats, l’afflux massif de réfugiés du Moyen-Orient, la montée des courants populistes et le manque de perspectives pour la sortie de crise de l’emploi, toutes les conditions sont réunies pour créer un climat de défiance vis-à-vis de l’étranger en général et du musulman en particulier».

À cet égard, le Maroc peut jouer, estime le ministre, un rôle primordial, car le Royaume a de tout temps prôné un Islam modéré, authentique et éclairé, mais aussi parce que les MRE «sont parmi les communautés les mieux intégrées d’Europe et les plus actives dans la propagation de l’image de l’Islam ouvert». Tout en se félicitant de l'organisation de cette rencontre, qui rassemble des intellectuels, des chercheurs, des étudiants et des ministres du Maroc et de l'Europe, M. Birou a affirmé que les réponses potentielles au problème de l'islamophobie doivent s'inscrire dans la durée, tout en avertissant contre les agissements réactionnaires sur la base d'émotions. De son côté, le président du Conseil national des droits de l'Homme, Driss El Yazami, a soutenu qu'on ne peut se contenter d'une lutte contre la radicalisation, estimant qu'il est nécessaire de faire preuve d'une approche globale en mobilisant l'ensemble des sciences humaines, notamment l'histoire, la sociologie et la théologie. 

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