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Régionalisation avancée, ce que prévoient les programmes des partis politiques

La question de la régionalisation avancée est l’un des dénominateurs communs de tous les programmes électoraux des partis politiques. Ces derniers appellent tous au parachèvement de ce chantier majeur, mais les mesures proposées pour le faire ne sont pas pareilles. Tour d’horizon des principales propositions faites dans ce sens.

Régionalisation avancée, ce que prévoient  les programmes des partis politiques
Le chantier de la régionalisation a été initié en 2015.

Les élections législatives sont une occasion pour l’opinion publique d'avoir une idée sur les positions des formations politiques concernant différentes questions et problématiques. Abstraction faite de leurs convictions idéologiques et des regards qu’ils portent sur telle ou telle question, le chantier de la régionalisation est l’un des points communs des programmes de l’ensemble des formations politiques, du moins celles qui ont déjà dévoilé leurs programmes électoraux. À ce sujet, les visions des partis se rejoignent, appelant à parachever la mise en place de la régionalisation avancée. Ils sont ainsi unanimes à souligner que la mise en œuvre de ce chantier doit se décliner dans les secteurs de l’éducation, la santé, la justice, l’administration, le commerce, la culture, les politiques de la jeunesse, l’environnement…

En plus de ces points de concordance, les partis insistent pour enraciner davantage la régionalisation. Le Parti de la justice et du développement (PJD) promet ainsi de poursuivre l’élaboration du cadre juridique relatif à la régionalisation avancée et des autres collectivités territoriales, notamment les décrets d’application. Il propose surtout la mise en œuvre du chantier stratégique de la régionalisation avancée. «Nous mettrons en place un mécanisme de pilotage et de suivi de la mise en œuvre optimale de la régionalisation», promet-il dans son programme électoral. Il s’engage à mettre en œuvre un plan de renforcement des ressources humaines et financières des collectivités territoriales et l’élaboration des plans de développement communaux, provinciaux et régionaux. Il promet également d’appuyer la mise en œuvre des 12 plans de développement des régions dans le cadre de contrats État-collectivités territoriales.

De son côté, le Parti de l’Istiqlal insiste dans son programme, à ce sujet, sur l’importance de la contractualisation État-régions, tout en prônant une approche basée sur les résultats. «Ce qui est de nature à traduire et à renforcer le fondement régional et territorial sur le plan de développement national, les stratégies sectorielles ainsi que des politiques publiques», souligne l’Istiqlal dans son programme électoral. L’Istiqlal propose ainsi la création d’une instance de coordination et de communication entre le gouvernement et les régions au niveau économique et social. Le parti de la balance propose ainsi un comité présidé par le Chef du gouvernement et composé des ministres et des présidents des régions. Il suggère également la création d’une Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire, la création d’une agence de développement dans chaque région, la délégation progressive de certaines attributions aux régions et la promulgation de la charte de décentralisation.

L’Union socialiste des forces populaires (USFP) considère, elle, qu’il faut approfondir le débat autour de «l’identité régionale». «Ce qui ne peut pas être réalisé à travers l’actuel découpage électoral ou celui qui avait été proposé par la Commission consultative sur la régionalisation (CCR)», soutient l’USFP dans son programme électoral. Le parti de la rose se démarque des autres formations politiques en plaidant pour davantage d’autonomie pour les régions. Il insiste pour que les choix des régions soient la règle sans que le pouvoir central intervienne pour imposer une orientation déterminée au préalable sur le plan central. Il appelle aussi à procéder à une refonte du rôle de l’administration territoriale et à revoir les attributions des walis et des gouverneurs et de transférer leurs attributions de nature économique et sociale au Conseil de la région.

Quant au Parti authenticité et modernité (PAM), il propose l’élaboration d’un plan de transfert des attributions et des ressources du pouvoir central aux régions tout en veillant à assurer l’équilibre financier de l’État. Il suggère aussi le renforcement du principe de la contractualisation entre l’État et les régions en matière de politiques publiques pour plus de coordination et de convergence. Il appelle à soutenir le modèle de développement des provinces du Sud et à activer sa mise en œuvre. Pour sa part, l’Union constitutionnelle, considérant que la régionalisation avancée recèle un gisement d’opportunités encore insoupçonnables, propose le transfert de certaines compétences de l’État aux collectivités locales et aux régions, notamment en matière de santé, d’éducation et de justice sociale. Le parti du cheval propose la mise en place de mécanismes d’évaluation et de suivi des politiques publiques sur la base de leur impact sur les populations et les territoires. Il suggère également la création de passerelles de concertation étroite avec l’ensemble des parties prenantes locales publiques et privées, dans le cadre de l’élaboration des politiques publiques. 

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