Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

Rencontre ministérielle pré-COP à Marrakech

Les travaux d’une rencontre ministérielle pré-COP se sont ouverts, mardi à Marrakech, sous la présidence conjointe des deux présidents des COP 21 et 22, Ségolène Royal et Salaheddine Mezouar.

Rencontre ministérielle pré-COP à Marrakech
400 participants ont pris part à cette rencontre.

Cette conférence préparatoire de la COP 22, à laquelle prennent part, pendant deux jours, quelque 400 participants, dont des ministres en provenance de 80 pays et des représentants de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), porte sur trois thématiques clés au cœur des réflexions des États-Parties que sont l’entrée en vigueur et la mise en œuvre de l’Accord de Paris, la mobilisation des moyens de mise en œuvre et le renforcement de l’action. S’exprimant à cette occasion, M. Mezouar a affirmé d’emblée qu’il a à cœur de faire de la COP 22, «une COP nouvelle, délibérément orientée sur l’action et la mobilisation des acteurs non étatiques, mais également une COP plaçant le développement durable au cœur de tous les débats, notamment pour les pays du Sud».

À mesure que la COP 22 se rapproche, les espoirs et les attentes se précisent, a-t-il dit, avant de signaler que «le résultat à aujourd’hui est déjà historique» dans la mesure où l’Accord de Paris a fait l’objet d’une adhésion massive et rapide, ce qui fait que la COP 22 sera la première session de la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties audit accord. Outre cette grande avancée, M. Mezouar s’est aussi attardé sur les deux autres piliers essentiels que sont l’encouragement des Parties à annoncer, à l’occasion de la COP 22, la mise en œuvre rapide de leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) et éventuellement un rehaussement de leurs ambitions ainsi que la structuration de la mobilisation des gouvernements et des acteurs non gouvernementaux en vue de l’institutionnaliser dans le cadre de l’Action globale pour le climat.

Après avoir salué les efforts de tous les acteurs de la société civile et du secteur privé ainsi que la mobilisation continue des villes et des régions, il a fait observer que la définition d’une feuille de route concrète en vue de mobiliser les 100 milliards de dollars d’ici 2020 et la mobilisation des fonds pour le financement des projets, notamment d’adaptation, sera un pilier central de la grand-messe environnementale de Marrakech. Il a, dans ce sens, mis l’accent sur la nécessité d’agir ensemble et de manière transparente et inclusive avec toutes les parties prenantes pour que la COP 22 soit un événement réussi et tourné vers l’action. Passer à l’action est aujourd’hui un impératif et une opportunité pour le climat, le développement et l’humanité, a estimé le président de la COP 22.

Dans le même ordre d’idées, Ségolène Royal s’est dite confiante en la grande réussite de la Conférence de Marrakech, eu égard à «l’engagement sans faille des autorités marocaines», faisant remarquer que beaucoup d’avancées ont été réalisées depuis la Conférence de Paris grâce à ce travail collectif qui est aujourd’hui en train de porter ses fruits. Elle a, d’autre part, fait savoir qu’en tant que présidente de la COP 21, elle a été toujours guidée par trois grandes préoccupations, en l’occurrence l’urgence climatique, la justice climatique et l’efficacité climatique. Dans ce contexte, elle a formé le vœu que cette urgence climatique réponde dans les procédures à l’urgence ressentie notamment en Afrique avec les dramatiques problèmes de sécheresse et d’accès à l’eau potable, notant que la date du 4 octobre marque un tournant dans la mesure où le seuil des 55% des émissions a été franchi, ce qui a permis l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris.

Pour ce qui est de la justice climatique, Mme Royal a fait remarquer que les 100 milliards de dollars qui seront mis en place avant l’échéance 2020 bénéficieront aux pays les plus vulnérables pour qu’ils puissent accéder aux techniques leur permettant de construire leurs économies bas-carbone. L’efficacité climatique, quant à elle, vise une égalité d’efforts entre l’adaptation et l’atténuation. En guise de conclusion, elle a appelé les pays qui n’ont pas encore ratifié l’Accord de Paris à le faire avant l’ouverture de la COP 22.

Par ailleurs, Nicolas Hulot, ancien envoyé spécial du Président français pour la COP 21 et président de la Fondation «Nicolas Hulot», a émis le souhait que la COP 22 soit celle de l’exigence, de la transparence et de la cohérence dans la mesure où l’Accord historique de Paris «n’a rien changé» pour les hommes et les femmes qui subissent les conséquences du changement climatique dans le monde. Il faut aussi que cette COP soit opérationnelle, celle des solutions et aussi celle de la vérité, a dit M. Hulot dans une déclaration à la presse.

Lisez nos e-Papers