La zone industrielle de Kaesong, financée par la Corée du Sud, a été ouverte en 2004 comme un symbole de «réconciliation» entre les deux Corées. Située à une dizaine de kilomètres de la frontière, côté nord-coréen, Kaesong emploie 53.000 Nord-Coréens, dans 124 petites entreprises manufacturières sud-coréennes.
«Nous avons décidé de cesser toutes les opérations sur le complexe de Kaesong afin que nos investissements dans ce complexe ne soient pas utilisés par le Nord pour financer son développement nucléaire et balistique», a déclaré le ministre sud-coréen de l'Unification, Hong Yong-Pyo lors d'une conférence de presse.
Le gouvernement et les entreprises sud-coréennes y ont investi en un peu plus de 10 ans plus de mille milliards de wons (742 millions d'euros), a précisé Hong Yong-Pyo, affirmant qu'une partie de ces sommes avaient été utilisées par le Nord pour financer ses programmes nucléaire et balistique.
Au total, 184 entrepreneurs sud-coréens travaillent actuellement à Kaesong. Tous vont être rapatriés, a précisé le ministre, qui a ajouté que Séoul avait averti Pyongyang de sa décision.
La zone industrielle de Kaesong a, longtemps, été préservé des péripéties des relations intercoréennes. En 2013 toutefois, Pyongyang l'avait fermé pendant cinq mois, au plus fort de la dernière vague de fortes tensions sur la péninsule, après un troisième essai nucléaire conduit par le Nord en violation des résolutions de l'Onu.