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Le Musée de Tanger, la Légation américaine, Bab Bhar et Bourj El Hajoui seront le théâtre des prestations programmées et préparées par des professionnels, de jeunes talents et des passionnés de cet art, entre autres Hassan Bouchentouf, Mourad Koula, Younes Es-Safy, Zouhir Atbane, Khalid Benghrib, Redouane Mriziga et Othman Sellami. Tous sont décidés à faire de cet art une discipline accessible pour toute la population de Tanger.
«C’est une idée qui n’est pas nouvelle chez nous, dans notre Compagnie Haraka. Depuis trois ans déjà, nous pensons à créer un événement de ce genre, afin de donner l’opportunité à tous ceux qui pratiquent cet art de trouver un créneau à eux. Car nous-mêmes au sein de la Compagnie, nous travaillons sur de nouvelles créations en danse contemporaine, mais nous ne trouvons pas où nous produire. Il n’y a pas de manifestations propres à la danse, à part le festival de Marrakech. D’où la création de ce festival, qui ne va se limiter à une seule date annuelle. Nous avons prévu une programmation pour toute l’année à travers des workshops, des résidences et des conférences où nous pourrons inviter des chorégraphes de renom… Et puis il faut dire que Tanger est une cité qui est prête à accueillir ce genre de prestations», souligne le directeur artistique du festival, Othman Sellami, qui n’a pas manqué de préciser que le festival «Haraka» est le fruit d’une fusion avec la pratique régulière des activités culturelles, en rapport avec la danse contemporaine, tout en adoptant une vision de «cité et mouvement». Et d’ajouter que la création d’un lien entre la danse contemporaine et le public marocain est un objectif que la compagnie se trace afin de mettre en relief l’objet constitutif du développement artistique de cette idée phare : mon corps est mon Tanger en mouvement» À travers cette idée, le festival permettra d’évoquer l’immense richesse culturelle de la ville de Tanger par le biais d’un programme enrichissant regroupant des spectacles en salle et une résidence artistique sous l’intitulé de «premier pas», ainsi que des performances et un workshop dirigé par des professionnels du domaine afin d’ouvrir la voie à chaque personne qui désirerait intégrer l’univers de la danse contemporaine.
«Pour donner la chance à tous les passionnés par l’art de la danse contemporaine, nous avons opté pour trois catégories : une programmation officielle avec des danseurs professionnels, des prestations pour les jeunes talents et lauréats des instituts de danse, puis les danseurs amateurs bénéficiaires des workshops. C’est ce qui constituera la continuité du Mouvement, comme l’indique le nom du festival Haraka». Pleins d’ambition, les organisateurs de ce dernier estiment pousser ce mouvement encore davantage pour donner à l’art de la danse la valeur qu’il mérite.
