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Taux directeur inchangé, croissance du PIB revue à la hausse

La Banque centrale serait-elle plus optimiste pour l'économie nationale qu'en juin dernier ? En tout cas, son Conseil, qui s'est réuni hier, a ajusté à la hausse sa prévision de croissance du PIB de 1,2 à 1,4% cette année. Idem pour le crédit au secteur non financier dont l'encours croitrait de 3%. Le tout sur fond de l'amélioration continue des déficits jumeaux.

Taux directeur inchangé, croissance du PIB revue à la hausse
Selon la Banque centrale, les réserves de change devraient continuer à se renforcer, mais ont un rythme moins rapide que prévu en juin.

Le taux directeur reste inchangé à 2,25%. Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM), qui a tenu sa troisième réunion trimestrielle de l’année hier à Rabat, en a décidé ainsi. «Tenant compte d’une prévision d’inflation en ligne avec l’objectif de stabilité des prix et au vu de l’évolution récente et prévue à moyen terme des conditions monétaires et économiques, le Conseil a jugé approprié le niveau de 2,25%», note la Banque centrale dans un communiqué. Le Conseil a relevé que l’inflation, appréhendée par la variation de l’indice des prix à la consommation, est passée de 1,9% au 2e trimestre à 1,6% en moyenne en juillet et août, avec une hausse de sa composante sous-jacente de 0,2 point de pourcentage à 0,7%. Selon les projections de BAM, elle devrait terminer l’année avec une moyenne de 1,6% et tomber à 1,2% en 2017, «sous l’effet essentiellement de la dissipation des chocs temporaires sur les prix des produits alimentaires à prix volatils qui devrait plus que compenser la hausse prévue de l’inflation sous-jacente», explique l'Institut d'émission.

Ce dernier a également revu à la hausse sa prévision de croissance du PIB. Pour l'ensemble de l'année, BAM table sur 1,4% au lieu de 1,2% annoncé précédemment. La valeur ajoutée agricole reculerait ainsi de 9% et la croissance non agricole se situerait à 2,9% avant de monter à 3,2% en 2017. Sous l’hypothèse d’une campagne agricole normale, la valeur ajoutée agricole devrait rebondir de 10%, portant ainsi la croissance globale à 4% l'année prochaine.

S’agissant du crédit bancaire au secteur non financier, sa prévision a été également ajustée à la hausse de 0,3 point à 3% pour 2016 et maintenue inchangée à 4% pour 2017.
L'Institut d'émission fait remarquer que le relèvement en juin du taux de la réserve monétaire de 2 à 4% s’est traduit par un alignement du taux interbancaire sur le taux directeur et un ajustement des taux sur les différents marchés. Pour ce qui est du coût de l'argent, le taux moyen global a connu une baisse de 31 points de base au deuxième trimestre, suite à la réduction de 25 points de base du taux directeur en mars. C'est ainsi que l’encours du crédit bancaire au secteur non financier a poursuivi son amélioration (+3,2% à fin juillet), sous l'effet essentiellement de la relative reprise des prêts aux entreprises. Sur le plan des finances publiques, l’ajustement budgétaire se poursuit, rappelle BAM. Le déficit budgétaire est attendu à 3,8% du PIB au terme de cette année et à 3,2% en 2017.

Pour ce qui est du compte courant, la Banque centrale estime qu'il terminerait l’année avec un déficit de 1,9% du PIB. En 2017, il s’atténuerait encore de 0,7 point à 1,2%.
Pour leur part, les réserves de change devraient continuer à se renforcer, mais ont un rythme moins rapide que prévu en juin. Elles représenteraient l’équivalent de 7 mois et 6 jours d’importations de biens et services à fin 2016 et de 7 mois et 20 jours au terme de 2017. 

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