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Le rythme de croissance de l’économie nationale a accusé une forte baisse au deuxième trimestre 2016. Le PIB a gagné 0,5% au lieu de 4,2% durant la même période de l’année 2015. C’est ce qui ressort de l’arrêté des comptes nationaux du deuxième trimestre qui vient d’être publié par le Haut Commissariat au plan (HCP). Un tassement qui provient d'une baisse de l’activité agricole et de l’accroissement modéré des activités non agricoles.
Ainsi, après la forte croissance de 14% un an plus tôt, la valeur ajoutée du secteur primaire a régressé de 10,2% au deuxième trimestre 2016. Cette évolution s’explique, note le HCP, par la baisse aussi bien de l’activité de l’agriculture de 10,9% au lieu d’une hausse de 14,7% une année auparavant et de celle de la pêche de 2%, contre une progression de 6,7%.
Le recul de la valeur ajoutée agricole n’a pas été atténué par la valeur ajoutée du secteur secondaire, puisque cette dernière a également connu un ralentissement de son rythme de croissance passant de 2,2% au 2e trimestre 2015 à 1,1% un an plus tard. Dans le détail, le HCP fait état d'un accroissement des valeurs ajoutées des industries de transformation de 1,9% au lieu de 4% et du bâtiment et travaux publics de 0,9%, après une baisse de 0,1% en 2015.
Le HCP note également une reprise dans l’industrie d’extraction qui marque une baisse de 1,2% au lieu d’une régression de 6,2% en 2015. L’électricité et eau marque un retrait de 1,8% après une amélioration de 4,8%.
La valeur ajoutée du secteur tertiaire a, en revanche, crû de 1,7% au lieu de 0,8% le même trimestre de l’année 2015. Seuls les hôtels et restaurants ont enregistré une baisse de leur valeur ajoutée de 2%. Par contre, toutes les autres composantes de ce secteur ont dégagé des croissances positives, indique le HCP. Il s’agit des postes et télécommunications, avec 4% au lieu de 3,2% ; le commerce (3,1% contre 0,9%), les services rendus aux ménages et aux entreprises (2,3% au lieu de 2,8%) et les services rendus par l’Administration publique générale et sécurité sociale (1,7% contre 0,6%). De même, les services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale ont avancé de 0,7% au lieu de 0,5% et le transport de 0,3% après 1,9%.
Par ailleurs, la demande intérieure s’est accrue de 2,5% au deuxième trimestre 2016, soit un point de plus que le 2e trimestre 2015, avec une contribution à la croissance de 2,7 points au lieu de 1,7 point.
En revanche, les échanges extérieurs de biens et services ont enregistré une contribution négative à la croissance, se situant à 2,2 points contre une contribution positive de 2,5 points le même trimestre de l’année précédente.
Les services d'Ahmed Lahlimi relèvent, en outre, une hausse du besoin de financement de l’économie. Avec la croissance du PIB, aux prix courants, de 2,1% au lieu de 6,2% et l’augmentation des revenus nets reçus du reste de monde de 8,7% au lieu d’une baisse de 29,9%, le revenu national brut disponible a enregistré une hausse de 2,5% contre 3,5% un an auparavant.
Enfin, l’investissement brut ayant représenté 33,3% du PIB (32% en 2015), le besoin de financement de l’économie a marqué une hausse, passant de 2,9 à 4,6% du PIB.
