En Centrafrique, le premier tour des législatives qui s'était tenu le 30 décembre 2015 en même temps que celui de la présidentielle, et dont les résultats ont été entièrement invalidés en raison de trop nombreuses irrégularités, se déroulera à nouveau dimanche.
L’ancien Premiers ministre Dologuélé, qui a remporté 23,78% des voix, faisait avant le premier tour figure de favori, surtout après le ralliement en sa faveur du parti KNK de l'ex-Chef de l'État François Bozizé, renversé en 2013 par la rébellion Séléka. L'autre ancien Premier ministre, Touadéra (19,42%) s'est révélé comme la grande surprise du premier tour. Dans ce pays de 4,8 millions d'habitants, les électeurs, chrétiens comme musulmans, s'étaient massivement inscrits sur les listes électorales et disaient «vouloir la paix et ne plus entendre le bruit des armes» alors que le pays a connu plusieurs flambées de violences depuis 2013. La force de l'ONU, forte de 10.000 hommes, reste mobilisée pour assurer la sécurité du vote. Le renversement du Président Bozizé, en 2013, par la rébellion à dominante musulmane Séléka de Michel Djotodia, avait précipité le pays dans un cycle de violences inter-communautaires qui a culminé fin 2013 par des massacres à grande échelle.
Dirigée depuis par la Présidente de transition Catherine Samba Panza, la Centrafrique tente de panser ses plaies et de redresser une économie ruinée.