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Un vibrant hommage posthume à Mohammed Kacimi

La Compagnie marocaine des œuvres et objets d'art (CMOOA) a inauguré sa saison artistique par un vibrant hommage posthume à Mohammed Kacimi, mercredi 19 octobre, à son hôtel de ventes à Casablanca. Après avoir entamé l’exploration de son œuvre magistrale en octobre 2014 avec l’exposition «Mohammed Kacimi, l’Africain», la CMOOA, fidèle à son souhait de donner à voir tous les deux ans, durant le mois d’octobre, une exposition de ce grand maître, invite cette fois-ci le public à découvrir la relation entre l’engagement de l’artiste et sa création à travers cette exposition, «Résistance».

Un vibrant hommage posthume  à Mohammed Kacimi
Une œuvre sans titre, acrylique sur toile, de feu Kacimi.

De bout en bout, l’exposition est construite uniquement autour de la parole et les écrits de Mohammed Kacimi sur les droits de l’Homme, la question de la liberté, le rôle et la place de l’artiste dans notre société. Fervent militant de la Ligue des droits de l’Homme, il a contribué à la création de l’OMDH (Organisation marocaine des droits de l’Homme), pour laquelle il a rassemblé à deux reprises la scène plastique marocaine en 1992 et 2002 afin de créer les passerelles militantes entre ces deux univers.

Le thème de l’exposition «Résistance» est né à partir d’un courrier retrouvé dans ses archives qui fut adressé aux organisateurs du Salon du livre de Tanger en 1999, où l’artiste écrit : «… Je pense que nous sommes des résistants, du moins ceux qui le peuvent, dans un monde où les valeurs, les habitudes, le sens des choses, changent tous les jours, le recul des idéologies, des révolutions, la dominance de nouveaux systèmes totalitaires, traduits par le néo-capitalisme sauvage… et un torrent d’autres problèmes. Et l’artiste repose de nouveau la question existentielle : être artiste c’est quoi ? Et son imagination vacille entre la liberté et la récupération. Alors, il cherche de nouvelles réponses à de nouvelles situations…» Les œuvres retenues pour l’exposition se limitent au nombre de quinze et permettent de distinguer l’énergie créative très reconnaissable de l’artiste, où les personnages mis en scène abordent une posture fière, en marche pour la dignité et la reconnaissance de leurs droits fondamentaux. Le ou les personnages représentent avant tout l’Humain débarrassé de tous ses ornements et signes distinctifs, interagissant seul face aux éléments et contraintes de son époque. 

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