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Une délégation du pôle «Société civile de la COP 22» composée de Merouane Touali et Saïd Chakri a eu une large concertation avec une trentaine d'ONG locales et tenu des rencontres avec des responsables des services des Affaires africaines et des grands groupes et parties prenantes au sein du Programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP), dont le siège se trouve à Nairobi.
Lors des échanges, les membres de cette mission ont mis en avant le caractère historique de la Conférence de Marrakech, tout en soulignant l’importance de la mobilisation de la société civile kényane et africaine, en général, ainsi que sa forte participation à ce grand évènement, pour y faire entendre sa voix et faire prévaloir ses préoccupations et ses attentes. La délégation a également fait la lumière sur les différentes initiatives marocaines du Centre des compétences sur le changement climatique «4C» et «AAA» (Adaptation de l’agriculture africaine au changement climatique). Elle a, en outre, saisi l’occasion pour inciter les ONG présentes à participer à la prochaine rencontre qui sera organisée à l’initiative de la Coalition marocaine pour la justice climatique, du 23 au 25 septembre à Casablanca, à travers laquelle les organisateurs ambitionnent, entre autres, de favoriser l’échange et de renforcer la coopération et le partenariat entre la société civile marocaine et celle africaine au-delà de la COP 22. Les travaux de cette mission ont été marqués par un riche et fructueux échange sur les enjeux et les objectifs de la prochaine Conférence des Nations unies sur le climat à Marrakech.
À cette occasion, des représentants des coalitions et des réseaux associatifs locaux et régionaux ont souligné la nécessité de l’adoption d’une position «commune et indépendante» de la société civile africaine, en harmonie avec les programmes et les initiatives africaines, appelant à ce que la prochaine Conférence de Marrakech soit
«une COP africaine» par excellence. Ils ont aussi appelé à faciliter la participation de la société civile africaine à la COP 22, en vue de faire entendre sa voix, et de mettre en place des projets structurants au profit des ONG à l’échelle du contient au-delà de la prochaine conférence de Marrakech.
Il convient de noter que la délégation se rend mardi en Tanzanie (23-25 août) puis en Éthiopie (25-27) pour des rencontres et des concertations similaires avec la société civile dans ces pays de l’Afrique de l’Est. Ces missions au Kenya, en Tanzanie et en Éthiopie s’inscrivent dans le cadre d’une tournée du pôle «Société civile» du Comité de pilotage de la COP 22 à la rencontre des ONG, coalitions et réseaux locaux dans des pays africains où figurent également l’Afrique du Sud, le Ghana, le Nigeria, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Soudan, le Swaziland ainsi que le Cameroun, le Mali et la Mauritanie. Le programme de cette tournée africaine est préparé en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et bénéficie du soutien du réseau diplomatique marocain.
«La participation de la société civile africaine à la COP 22 est essentielle pour plusieurs raisons : d’abord parce que la société civile internationale a joué avec les chercheurs et les experts un rôle important dans le processus qui a abouti à l’Accord de Paris. Aussi, la Conférence de Marrakech se veut le relais des préoccupations des pays du Sud, de l’Afrique et des îles insulaires notamment. Enfin, la résistance au changement climatique exige d’agir au niveau international, régional et local», a déclaré Driss El Yazami, chef du pôle «Société civile» de la COP 22. Ainsi, l’objectif de cette tournée est de renforcer la mobilisation des acteurs non gouvernementaux africains et de s’assurer de leur participation à la 22e Conférence des parties qui se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre prochain. Le pôle «Société civile» a pour mission de contribuer à une prise de conscience plus forte des acteurs non étatiques marocains sur les enjeux environnementaux, mais aussi de se rapprocher et établir des partenariats forts avec la société civile internationale et agir en faveur de dynamiques structurelles durables, portées par les acteurs non étatiques, qui se prolongent au-delà de la COP 22.
