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Une journée au cœur de la fabrique des champions

L’ambiance était bon enfant mercredi dans l’antre du sport national à Maamora, près de Salé, où les différents athlètes, toutes disciplines olympiques confondues, étaient à pied d’œuvre pour préparer leurs futures échéances. Sur place, les responsables du Comité olympique marocain et du ministère de la Jeunesse et des sports veillent à ce que les sportifs bénéficient des meilleures conditions pour s’entraîner. Les meilleurs talents repérés intègrent le programme de sport de haut niveau.

Une journée au cœur de la fabrique des champions

«Nous accueillons entre 150 à 250 d’athlètes par mois. Des athlètes des sports olympiques qui viennent bénéficier des installations du Centre pour perfectionner leur préparation avant d’aller disputer des manifestations continentales ou internationales. Chaque fédération avant de pouvoir envoyer ses athlètes doit soumettre son programme au directeur des Sports du ministère de la Jeunesse et des sports pour approbation. Une fois le programme approuvé, la fédération envoie la liste des sportifs qui devront bénéficier de ce stage et celle du staff d’encadrement ainsi que la durée du stage. À leur arrivée, on leur donne un passe pour accéder à la cuisine, une tenue pour pouvoir se promener au centre, ensuite on leur établit un planning d’occupation des installations sportives», voilà comment Younès Doghmi, le responsable du suivi du programme de préparation des équipes nationales, définit sa mission.

À la tête d’une équipe de plusieurs personnes, Doghmi veille à ce que tous les sportifs se préparent dans les meilleures conditions. En plus de ses installations sportives de haut niveau, le centre médical est l’autre atout majeur de l’Institut royal de formation des cadres (IRFC). Il est doté d'équipements médicaux ultras sophistiqués. D’après le kiné Hafid Arid, le centre médical est doté d’un service d’imagerie (IRM, échographie…), d’un appareil pour mesurer les battements du cœur, de cryothérapie (traitement par le froid), d'appareils de musculation et d’un cabinet dentaire. «Quelle que soit leur discipline, tous les athlètes passent pour se faire soigner», nous a-t-il indiqué. Sur les lieux d’entraînement, l’ambiance est studieuse, mais n’empêche pas quelques plaisanteries. Tout le monde peaufine sa préparation. Et tous rêvent d’une grande carrière.

Une capacité d’accueil de 300 lits

L’IRFC accueille plus de 300 sportifs. Il compte plusieurs pôles : lutte, athlétisme, boxe, judo, taekwondo, beach-volley…). Pendant la journée passée au Centre, plusieurs athlètes de différentes disciplines étaient là, comme les volleyeurs, les lutteurs ou les boxeurs. D’autres venaient de quitter le centre comme les Taekwondistes… Tout ce beau monde est pris en charge par le Comité national olympique marocain (CNOM) et le ministère.
Les fédérations ne supportent aucune charge. «On a demandé aux fédérations de nous présenter leur programme de préparation et de venir s’entraîner ici gratuitement», nous a indiqué Nourredine Benabedenbi, secrétaire général du CNOM. Et de poursuivre que le montant global alloué à ce programme mis en place en 2015 est de 16 millions de DH. De son côté, Younès Doghmi nous a assuré que les dépenses mensuelles peuvent s’élever quelquefois à 750.000 DH.

La sélection se fait sur place

L’IRFC est un centre d'excellence pour la formation des sportifs de haut niveau. C’est le premier du genre à l'échelle arabe et africaine. Il accueille la crème de la crème du sport national. Sauf qu’à la surprise générale, nous avons découvert que certaines fédérations olympiques venaient au Centre pour effectuer d’abord des stages de présélection pour choisir leurs meilleurs athlètes, pour ensuite commencer leur préparation. Cela veut dire que ces fédérations ne font pas un travail en amont.
La logique veut que les fédérations, quand elles viennent ici, amènent la crème de la crème de leurs athlètes pour commencer la préparation et non pas la sélection.
C’est ce qui fait dire à un responsable du programme de suivi que la majorité des fédérations sportives n’ont pas de championnat qui puisse leur servir d’étape de sélection.
C’est tout de même insensé.
Et on se demande après pourquoi nos sportifs ne brillent pas à l’international. La raison est que la compétition au niveau des jeunes n’existe pratiquement pas. C’est à ce niveau que les fédérations doivent bosser. 

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