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Une performance de Amina Benbouchta et Zelda Georgel à Dar El Kitab de Casablanca

Vendredi soir, Dar El Kitab de Casablanca était le théâtre d’une performance artistique originale, réalisée par deux artistes talentueuses, Amina Benbouchta et Zelda Georgel. Cette exposition «Tissus vivants» est le fruit d’une résidence de plus de cinq mois de l’artiste Amina Benbouchta à Dar El Kitab, avec comme invitée la plasticienne et scénographe Zelda Georgel.

Une performance de Amina Benbouchta et Zelda Georgel à Dar El Kitab de Casablanca
Vendredi soir, le fruit de la résidence des deux peintres a été dévoilé au public à Dar El Kitab en présence des artistes

Les artistes Amina Benbouchta et Zelda Georgel s’invitent à Dar El Kitab, au coeur du quartier des Habous de Casablanca. La première, artiste-peintre y a passé cinq mois de résidence. Et la seconde y a partagé l’atelier de la première pendant dix jours. Et tout long de ce séjour, dialogue, échange, création ont été les mots d’ordre. «La démarche, sensible, originale et interrogative de ces deux plasticiennes, l’expérimentation de nouveaux modes opératoires permettront sûrement l’émergence d’enjeux créatifs inédits», indique-t-on auprès de Dar El Kitab.

Vendredi soir, le fruit de cette résidence a été dévoilé au public en présence des deux artistes au même endroit. Il s’agit d’une performance qui découle de la démarche sensible, originale et interrogative de ces deux plasticiennes. Depuis le début de sa résidence à Dar El Kitab, Amina a travaillé à décrypter ses archives familiales, des documents reçus comme un héritage symbolique. «Décomposer, déconstruire, déchiffrer la mémoire de ses archives pour ainsi créer de nouvelles possibilités. Créer à son tour à travers le rendu de son exposition de nouvelles archives, créer un espace tangible qui héberge l’imaginaire.

Cependant, plutôt que de disséquer et donner une signification conventionnelle à ces textes, Amina a choisi de réactiver les mémoires à travers la forme, le mouvement, le rythme et la temporalité», ajoute la même source. Il était question du labyrinthe linguistique qui a comme fil d’Ariane celui de la calligraphie arabe et sa complexité. Elle aborde le langage dans sa forme architecturale, comme un dispositif visuel, graphique et phonique.
Zelda, quant à elle, a mené un travail sur la notion de la mémoire des plantes et des jardins qui constituent le patrimoine végétal de la ville de Casablanca. «Elle s’est approprié le quotidien, l’environnement et a proposé de nouveaux modèles de perception des espaces naturels. Les fragments d’observation récoltés examinent des questions relatives à la mémoire collective, à l’imbrication des cultures et à cette mixité créée par la cartographie du récit de l’existence de ces plantes. Une poétique de la relation telle qu’exprimée par Edouard Glissant, une poétique selon laquelle toute identité s’étend à un rapport à l’autre», poursuit-on. Et de conclure : «La dimension du sujet renvoie l’artiste à un long processus de recherche, pour cette exposition, Zelda a présenté les prémices de son projet. Ce premier rendu a pris la forme d'une suggestion où plantes, dessins, photographies et textes dialoguent ensemble». 

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