Alors que le Raja Casablanca traverse une crise financière sans précédent, accentuée par la sanction de huis clos, infligée par la FRMF au lendemain des actes tragiques du 19 mars, où deux supporters ont trouvé la mort, le président Mohamed Boudrika a promis une prime de 200.000 DH à chaque joueur si les Verts remportent le titre de champion au terme de la saison en cours. De même, Boudrika promet aux joueurs une gratification de 20.000 dirhams pour chaque victoire acquise lors des cinq journées qui restent à disputer. Pourtant, il y a quelques semaines, le comité avait émis 200.000 billets, qu’il avait mis en vente pour renflouer les caisses de la trésorerie qui résonnent comme des tonneaux vides. Alors que certains joueurs et employés réclament leurs arriérés, le président fait face presque quotidiennement aux sollicitations des composantes du Raja, qui croupissent dans l’indifférence et attendent que l’on veuille bien leur verser leurs salaires. D’autres, comme les techniciens étrangers virés, ont eu recours à la commission de résolution des litiges au sein de la FRMF.
À ce titre, trois dossiers attendent toujours que les responsables de l’instance fédérale tranchent à leur sujet. Si mathématiquement, les chances du Raja pour un sacre cette saison sont toujours maintenues, même si elles relèvent du miracle, compte tenu des résultats enregistrés et des matchs en plus que comptent le duo de tête, à savoir le FUS et le WAC, beaucoup y voient une nouvelle tentative du président Boudrika de jeter de la poudre aux yeux, pour détourner l’attention des véritables problèmes d’un club qui a perdu de sa superbe depuis le Mondial des clubs de 2013. Cette saison a été particulièrement marquée par les promesses non tenues. Le seul exemple de la «carte» de la démission que Boudrika a brandie à plusieurs reprises, avant de se désister à chaque fois, suffit à révéler l’exercice de feintes auquel s'adonne le président rajaoui, à chaque fois qu’il est décrié par une frange des supporters.