Avec une seule médaille de bronze, le contingent marocain à Rio de Janeiro a raté ses jeux. Ceux qui prétendent le contraire nagent à contre-courant. On a vécu un scénario pareil aux JO de Londres 2012. Et au lieu de tirer à l’époque les leçons de l’échec londonien, les responsables du sport national s’étaient livrés à des évaluations d’autosatisfaction. Quatre plus tard, on est toujours au même point, alors que d’autres nations ont progressé. Les responsables des Fédérations doivent pour une fois se livrer sans complaisance ni autosatisfaction à un exercice d’autocritique pour pouvoir avancer. Chacun doit avoir l’audace d’expliquer les raisons de son échec afin de permettre d'établir une thérapie pour chaque discipline. Le temps des solutions globales est révolu parce que chaque discipline à ses propres spécificités. L'évaluation doit se faire dans un esprit serein, certes, mais sans aucune concession. Le Maroc mérite une place de choix dans le cercle des nations développées en sport.
Entendre l’hymne national retentir aux JO est la meilleure promotion pour notre pays. Rien que pour cela, les responsables du sport doivent avoir l’audace de jouer cartes sur table. Les moyens sont là et les talents aussi. Ce qui manque c’est la méthodologie pour fabriquer les champions. Chez nous, cette méthode est encore artisanale, alors qu’ailleurs elle est déjà très sophistiquée. Le sportif est entouré de professionnels au sens plein du terme et non pas de gens qui vivotent autour du sport. L’heure de vérité a sonné. Il ne faut pas, comme en 2012, se livrer à exercice d’autosatisfaction béat. En plus du bilan qui sera établi, un exposé sur les conditions du séjour de la délégation marocaine sera présenté.