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Vingt milliards de dollars pour la région MENA d’ici 2020

Le groupe de la Banque mondiale prévoit de multiplier par trois le montant de ses engagements dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord ces cinq prochaines années à près de 20 milliards de dollars. Objectif : accélérer le développement des pays en transition et aider les autres dans leur processus de relèvement et de reconstruction.

Vingt milliards de dollars pour la région MENA d’ici 2020
Les experts de l’institution de Bretton Woods planchent sur le bilan à mi-parcours de leur Cadre de partenariat stratégique 2014-2017 avec le Maroc afin d’identifier les ajustements à entreprendre.

D’ici 2020, le Groupe de la Banque mondiale compte multiplier par trois le montant de ses engagements dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Les financements mobilisés par l’institution de Bretton Woods pour venir en aide aux pays de la région devront ainsi approcher les 20 milliards de dollars ces cinq prochaines années. Un montant record pour cette région pour laquelle la Banque mondiale vient de réviser à la baisse le taux de croissance à 2,6% en 2015 et d'annoncer des perspectives mitigées selon des scénarios de paix et de guerres.
Cette initiative de financement s’inscrit dans la nouvelle stratégie de la Banque mondiale pour la région MENA, annoncée en novembre dernier et qui vise à «promouvoir la paix et la stabilité» jugées comme des préalables au développement. Via cette stratégie, la Banque entend soutenir les pays directement concernés par les conflits – comme la Syrie, l’Irak, la Libye et le Yémen – à faire face aux conséquences des guerres et les aider dans leur processus de relèvement et de reconstruction. Pour les autres pays, politiquement stables comme le Maroc et la Jordanie, l’institution a pour objectif d’appuyer la transition démocratique et la stabilité, mettre en place des conditions d’une croissance accélérée et inclusive afin de mettre fin à la pauvreté et de stimuler une prospérité partagée.

«Ces initiatives de financement sont l’expression d’une nouvelle stratégie que la Banque mondiale entend mener dans la région MENA dans l’optique de remédier aux causes de l’instabilité en collaboration avec d’autres partenaires. L’objectif est de promouvoir des mesures permettant de rétablir la relation entre l’État et ses citoyens, de stimuler la capacité d’adaptation des pays confrontés aux conséquences des conflits et accueillant des réfugiés en grand nombre, de renforcer les mécanismes de coopération régionale et de préparer le redressement et la reconstruction», soulignent les responsables du Groupe de la Banque mondiale dans un communiqué. Ce dernier a été publié à l’occasion de la participation du président du groupe Jim Yong Kim à la conférence d’Aide à la Syrie et à la région, organisée à Londres le 4 février dernier où il avait annoncé le triplement des engagements pour la région MENA à 20 milliards de dollars ainsi que le lancement prochain de mesures et initiatives spécifiques pour venir en aide aux pays accueillant des réfugiés en grand nombre, dont une mesure extraordinaire visant à fournir 200 millions de dollars de financements concessionnels ciblés sur la création d’emplois et l’amélioration de l’accès à l’éducation au Liban et en Jordanie.

Notons que les experts de l’institution de Bretton Woods planchent sur le bilan à mi-parcours du Cadre de partenariat stratégique 2014-2017 qui lie la Banque mondiale au Maroc et qui propose une enveloppe potentielle de 4 milliards de dollars, dont plus de 3 milliards déjà approuvés. L’un des objectifs de ce rapport est d’identifier les ajustements à entreprendre afin que les futures interventions de la Banque s’inscrivent dans sa nouvelle stratégie pour la région MENA. Par ailleurs, la Banque mondiale vient de finaliser son nouveau mémorandum économique sur le Maroc qu’elle compte publier prochainement. Cette étude s’intéresse au capital immatériel du Maroc, dont l’éducation, la santé, la gouvernance et le capital social. Elle souligne comment ce capital peut contribuer, s’il est amélioré, à renforcer les gains de productivités du Maroc et accélérer son rattrapage économique et développement par rapport aux pays les plus avancés. 

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