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Vous avez un rebelle dans votre équipe ? coachez-le !

Qualifiées de personnalités difficiles, les personnes rebelles sont celles qui ne respectent pas les règles de fonctionnement du groupe, l’équipe ou la famille dont elles font partie. En entreprise, il appartient au manager d’accompagner ses collaborateurs d’une phase à une autre. Au besoin et selon les moyens de l’entreprise, il pourra faire appel au coaching pour se faire aider et aider son collaborateur rebelle dans la gestion de cette relation et dans l’investissement de ce dernier dans son travail. Le point avec Mohamed Diouri, praticien en bioénergie et Reiki.

Vous avez un rebelle dans votre équipe ? coachez-le !
Les comportements d’un rebelle sont fonction de sa propre perception de son environnement.

Éco Conseil : Est-il facile de gérer une personne rebelle ?
Mohamed Diouri : Je pense judicieux de nous accorder d’abord sur ce qu’est «une personne rebelle». Certains vous diront que c’est une personne qui ne respecte pas les règles de fonctionnement du groupe, l’équipe ou la famille dont elle fait partie. À y regarder de plus près, on se rend vite compte que cette personne n’aura pas le même comportement selon ses interlocuteurs. Cela nous fait réaliser que le rebelle est avant tout un être humain avec toute la complexité que cela suppose et que sa rébellion ne peut être évoquée que dans le cadre d’une relation spécifique (parent-enfant, collaborateur-manager…) et parfois même dans un registre particulier. En réalité, la rébellion n’est pas un état permanent mais une étape incontournable dans un cycle qui concerne toute relation durable ou tout projet. Dans cette relation, la personne passe alors de la dépendance à la rébellion avant de gagner en autonomie en arrivant à l’indépendance, voire à l’interdépendance.
Ce n’est, à priori, pas facile au quotidien de gérer une personne rebelle parce que l’interaction avec un «rebelle» a l’allure d’un rapport de force qui aboutit presque systématiquement à un deal «gagnant-perdant» avec «renoncement» d’une des parties. Néanmoins, si en voulant gérer une personne rebelle, nous considérons que c’est une étape qui témoigne de son évolution, qu’elle s’affronte pour exister, qu’elle a besoin de se construire dans l’opposition, qu’elle s’affirme dans le «non» et qu’en l’aidant à prendre ses responsabilités, elle sortira de cette étape et augmentera son autonomie et sa maturité, la relation sera plus simple et plus paisible. Finalement, il s’agit d’être à propos de la personne rebelle avec son besoin d’espace mais aussi de soutien avec des limites plutôt qu’à propos de soi. Assumer donc la frustration d’être agressé et éviter de répondre au niveau du sens premier des propos et attitudes est parfois toute la difficulté. Il faut aussi reconnaitre qu’il y a des paramètres qui vont aussi faciliter (ou non) la relation avec une personne rebelle. Pour être performante, la dynamique d’un collectif nécessite la présence d’un leader reconnu (un parent, un manager, un chef…) ayant la légitimité de la part des membres de ce groupe. Cette position l’investit de trois obligations :
a. Définir des objectifs concernant «le vivre» ou «le travailler» ensemble.
b. Faire respecter des règles de fonctionnement qui délimitent les droits et les obligations de chacun et qu’elles soient comprises et partagées. Quand une règle est transgressée, il est de sa responsabilité de la rappeler et, si possible, de la rétablir.
c. Avoir une communication claire et, surtout, être valeur d’exemple.
Ce qu’on observe, c’est qu’il est rare que ces conditions soient réunies et l’absence d’une d’entre elles favorise grandement l’émergence des rebelles.

Comment réussir à impliquer un rebelle et à l’amener à prendre parti sur un point précis ?
Les comportements d’un rebelle sont fonction de sa propre perception de son environnement. Si nous comprenons le mal-être du rebelle, acceptons son opposition et continuons à donner des informations et à le protéger, ce sera déjà une grosse partie gagnée. Dans certaines circonstances, nous devons rappeler les règles et les limites (voire les clauses de notre contrat) et l’inviter à trouver ses propres solutions. En effet, une des caractéristiques du rebelle est d’invalider son interlocuteur (ce qu’il fait, ce qu’il dit, ce qu’il pense, ce qu’il est…) sans rien proposer en échange. La question «qu’est ce que tu proposes ?» est une excellente stratégie pour le mettre face à ses responsabilités, le faire rentrer dans le jeu et co-construire avec lui sur de nouvelles bases. Il gagnera alors en autonomie et rentrera dans la phase suivante, celle de l’indépendance. Le rebelle, dans sa tendance à vouloir transgresser des règles, gagnerait quand même à comprendre que la règle est l’établissement de la protection. Cette citation lui est directement adressée : «La règle en me protégeant, me donne fondamentalement la permission de construire ma liberté». En entreprise, il appartient au manager de comprendre ce cycle immuable de l’autonomie et d’accompagner ses collaborateurs d’une phase à une autre. Au besoin et selon les moyens de l’entreprise, il pourra faire appel au coaching pour se faire aider et aider son collaborateur rebelle dans la gestion de cette relation et dans l’investissement de ce dernier dans son travail, surtout si par ailleurs, il est compétent. En l’engageant davantage, la performance est alors garantie. Un coach professionnel travaillerait (à condition que la personne intéressée en ait la réelle volonté) sur deux volets. Après la phase d’anamnèse, il ferait un coaching de la performance ou commencerait par un coaching de l’être.

En quoi consiste ces deux types de coaching?
Pour le coaching de performance, le coach doit explorer les capacités, les compétences, les croyances et les valeurs du «rebelle» et l’accompagner à proposer et à mettre en place des actions correctives pour lever ses limites actuelles. Le coaching de l’être sera priorisé si la personne se trouve dans une période de déstructuration sérieuse (à cause d’une perte ou d’un deuil) et nécessite un recadrage identitaire et de mission de vie avant d’entreprendre le volet de la performance. Dans le cas où le phénomène persiste après un coaching, la problématique nécessitera des thérapies spécifiques pour identifier et/ou éliminer des cas de déficits psychiques ou énergétiques. À titre d’exemple, quelques cas de schizophrénie peuvent provoquer un comportement rebelle. Les personnes schizophrènes possèdent, en général, un intellect très fort qui alimente le besoin de comprendre la situation vécue au lieu de simplement l’accepter. Cela leur fait perdre leur véritable identité et les pousse inconsciemment à développer de multiples mécanismes de défense  : la fuite, le renoncement voire le refus de leur être. On peut noter, à ce propos, une propension à changer automatiquement de sujet de conversation lorsque ce qui est abordé dérange ou à créer des diversions avec des comportements incohérents face aux menaces induisant des peurs ou des paniques. Dans ce cas, une prise en charge médicale est indispensable.
Les recours à des thérapies énergétiques sont actuellement de plus en plus prisés par certaines sphères. Ces pratiques considèrent les comportements des personnes rebelles comme des conséquences d’un déficit énergétique et l’existence d’une harmonie vibratoire très faible. La recherche des causes est effectuée d’une manière holistique sur les niveaux physique, mental, émotionnel et spirituel. La ré-harmonisation de la circulation énergétique et le nettoyage des mauvaises vib rations, selon leurs natures, améliorent la vie et l’inscrivent au moment présent. Ceci permet de pratiquer, en pleine conscience, des réadaptations permanentes pour faire face aux changements de l’environnement et aux mauvaises influences.

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