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Toute une collection des œuvres de l’artiste sera accrochée à l’espace culturel de BMCE Bank of Africa, mettant en exergue les 50 années de recherches plastiques qui ont valu à Youssef Benjelloun une grande notoriété dans l’univers des arts plastiques. «Je suis vraiment très touché par cette invitation pour exposer mes travaux dans ce prestigieux établissement de la BMCE Bank of Africa. Pour moi, c’est une sorte de consécration d’un parcours qui a duré plus d’une cinquantaine d’années. J’en remercie infiniment le président Othmane Benjelloune qui ne ménage aucun effort pour soutenir les artistes qui ont du talent. Sachant que lui-même est un grand collectionneur et un passionné d’art dans toute sa diversité», souligne Youssef Benjelloun. Ce dernier, dont la recherche plastique a toujours pris le chemin de l’évolution et du renouveau, n’aime se cantonner dans un seul style ni une seule école. Sa créativité est un long processus d’expérimentation et de découvertes. «Je suis toujours en quête de nouvelles tendances créatives. Je me considère comme un volcan en pleine ébullition. Je n’aime pas m’installer dans un seul style où je risque de me répéter».
En effet, Youssef Benjelloun réussit aussi bien des portraits de grandes personnalités que les créations de son monde imaginaire dédiées à la Voie lactée et à l’univers des anges, faisant voyager le visiteur dans l’infini spatial. Sa dernière collection dans cette thématique constitue un voyage fantastique dans le cosmos, explorant les espaces sidéraux du système solaire et des galaxies lointaines pour nous faire visiter la Voie lactée d’où surgit la lumière illuminant les cieux et témoignant de la grandeur du Créateur. Un univers à propos duquel Youssef Benjelloun a tant médité avant de le proposer sur ses supports plastiques. Tout un travail d’investigation et de profonde réflexion qui resurgit en geste et en couleur. «Cela fait plus de vingt ans que je plonge dans cette recherche, en parallèle avec mon travail plastique que j’ai souvent dédié à la ville d'Ouezzane. J’étais happé par l’espace, la Voie lactée, les systèmes solaires… cela a toujours été mon souci. J’ai baigné dedans pendant de longues années, alors que personne ne savait ce que je faisais jusqu’à ce que je sorte, il y a quelques années, cet amas d’idées et de visions spirituelles qui m’ont longtemps accompagné», explique l’artiste. Et d’ajouter que cette expérience a constitué un travail de pression interne très intéressant. «Je l’ai réalisé avec de la musique et en criant tout haut. C’est une démarche qui nécessite énormément de gestes rapides qui peuvent être réussis ou non, avec parfois du relief quand c’est nécessaire. Il m’arrive de refaire un tableau plusieurs fois pour obtenir la perfection. C’est une expérience unique qui aborde le monde de l’astronomie, lui-même très vaste. Il faut l’aimer et y pénétrer pour le comprendre et le saisir».
L’effervescence plastique que vit quotidiennement Benjelloun le motive, aussi, à aider les jeunes et à se sacrifier uniquement à son art, sans chercher ni célébrité ni argent. En tant que dessinateur assidu, il a réussi à répertorier les monuments historiques d'Ouezzane, ville dont il est originaire. Ce plasticien chevronné, maîtrisant les gestes et les couleurs, fut récompensé, en 2007, par l’Académie des arts, des sciences et des lettres de Paris. Ses œuvres sont acquises par plusieurs institutions prestigieuses, notamment des banques et des ministères, comme il a été sélectionné pour représenter le Maroc dans d’importants événements plastiques nationaux et internationaux.
