Zéro achat de pétrole brut en janvier

Bon début d’année pour les échanges extérieurs. Ce qui augurerait d’une poursuite, en 2016, de leur dynamique vertueuse se traduisant par une atténuation progressive ces dernières années du déséquilibre commercial du pays qui semblait irrémédiable.
Le mois de janvier 2016 n’a, en tout cas, pas dérogé à cette tendance positive, en affichant de bons indicateurs : un déficit commercial en redressement de 25,3% à 7,36 milliards de DH par rapport au même mois de l’année dernière et un taux de couverture en nette amélioration, se situant à 71,3% contre 64,9% une année auparavant. C'est ce qui ressort des résultats préliminaires des échanges extérieurs de l’Office des changes pour le mois de janvier 2016. Des performances dues à une nette contraction des importations (-8,4% à 25,68 milliards) qui s’explique en grande partie par l’allègement de la facture énergétique, au moment où les exportations ont quasiment stagné (+0,7% à 18,32 milliards), après tout de même une hausse de 5,8% une année plus tôt.

Ainsi, les importations du pays ont enchainé une autre baisse début 2016, après avoir entamé 2015 par une dégringolade de 14% et terminé l’année sur un recul de 5,6%.
Certes, la quasi-totalité des groupes de produits à l’import a connu des baisses, mais c’est surtout le repli des importations énergétiques qui a été le plus déterminant dans cette évolution. La facture énergétique s’est, en effet, allégée de plus d’un milliard (-23,1% à 3,37 milliards par rapport à janvier 2015). Une baisse due notamment au fait que le mois de janvier dernier n’a enregistré aucun approvisionnement en pétrole brut, contre plus d’un milliard en janvier 2015.

Les achats de biens d’équipement ont également régressé (-9,2% à 6,4 milliards), mais c’est surtout en raison d’acquisitions d’avions en janvier 2015, explique l’Office des changes.
La baisse des importations a touché également les demi-produits (-9% à 6,35 milliards), les produits bruts (-11,6% à 1,39 milliard) et les produits finis de consommation (-2% à 4,85 milliards).
En revanche, la facture alimentaire s'est alourdie de 6,9% à 3,29 milliards, avec notamment
l’accroissement des achats de blé : +35,4% à 1,02 milliard.