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«Addour» rend hommage aux anciens résistants

Le film participe à la compétition officielle du Festival national du film 2017. Il retrace intelligemment le combat des Marocains pour la justice, la dignité et les valeurs de liberté.

«Addour» rend hommage  aux anciens résistants

Un hommage a été rendu le 7 mars à la résistance marocaine à travers le film «Addour» (l'honneur) projeté dans le cadre de la 18e édition du Festival national du film (FNF) à Tanger. Cette œuvre cinématographique, qui participe à la compétition officielle, retrace le combat d’un pays et d'un peuple pour la justice, la dignité et les valeurs de liberté. Elle met en avant l’héroïsme de Zaïd Ouhmad, l'homme qui a affronté les colons
français au sud-est du Maroc dans les tribus des Aït Atta, notamment dans la bataille de Jbel Baddou en 1934. L'histoire s'est déroulée sur les versants est du Haut Atlas marocain entre 1933 et 1936. Après la guerre du mont Baddou, qui les avait opposés à l'armée française, les habitants des massifs de cette contrée, jaloux de leur terre et de leur indépendance, tenaient à protéger leur honneur et celui de leur pays à n'importe quel prix. Pour le réalisateur, Ahmed Baidou, ce film est un défi d'artiste pour présenter différemment un pan de la mémoire marocaine. Pendant presque 90 minutes, le cinéaste nous transporte dans un voyage à travers la première moitié du 20e siècle, à une époque où les Marocains ont tout sacrifié pour leur patrie et leurs valeurs.

Il s'agit là d'une relecture créative de l'histoire nationale. Ahmed Baidou veut ainsi rendre hommage aux résistants, mais aussi rapprocher les jeunes Marocains de leur histoire. Ce film est basé sur un grand travail de recherche et de documentation, malgré les difficultés d'accès aux archives militaires en France et au Maroc, ainsi que l'absence de documents en rapport avec l'histoire. L'adaptation du scénario et l'usage de la langue amazighe ont représenté également un challenge pour l'équipe du film.

L'opus, tourné dans les studios d’Ouarzazate, est inspiré d'un livre sur la mémoire collective de la région du Haut Atlas. On y retrouve l’acteur Abdellatif Atef dans le rôle du résistant. Le narrateur, Saïd Ouhmad, est incarné par Hassan Alioui. La talentueuse Latefa Aherrare se glisse dans la peau de Aïcha Haddou, celle qui a raconté l’histoire du résistant. Le casting comprend également d'autres artistes comme Hassan Badida dans le rôle du soldat français, Lahoucine Bardaouz qui interprète Mouha Ouhammou et Anas Elbaz interprétant le Kabyle.
L’œuvre réunit aussi des artistes français comme Enrico Mattaroccia dans le rôle du capitaine Henri, et Thierry Vounaris interprétant le capitaine Paul. Il est à noter que ce film a bénéficié d'une subvention de plus de 3 millions de dirhams de la part du Centre cinématographique marocain. Néanmoins, selon Ahmed Baidou, ce budget ne suffisait pas pour faire une œuvre cinématographique historique. Né en 1979 à Mirleft, dans la province de Sidi Ifni, ce cinéaste amazigh a réalisé plusieurs courts métrages, dont «Arai Delma», en langue hassanie, qui a remporté le Prix du jury au Festival national du film à Tanger en 2014. 

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