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«L’eau et le sacré» orchestrent la 23e édition

Du 12 au 20 mai, le Festival de Fès des musiques sacrées du monde rempile avec une 23e édition prometteuse autour du thème «L’eau et le sacré». Organisé par la Fondation Esprit de Fès, l’évènement sera l’occasion cette année pour explorer le symbolisme de l’eau et exhorter le monde à se réconcilier avec l’environnement et se mobiliser pour l’avenir des générations futures et de la planète. De la grande musique, des rencontres, des expériences multiculturelles, mais surtout de la création et du partage, c’est ce qui caractérise cette édition.

«L’eau et le sacré» orchestrent la 23e édition

La 23e édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde sera placée sous le signe de l’eau, entendue comme source de vie et d’inspiration irriguant tour à tour le corps et l’âme. D’où le choix du thème de cette année «L’eau et le sacré». «L'eau, symbole de purification dans le sacré universel et dans la poésie mystique, est en soi une invitation au respect de notre terre nourricière. Tout sauf anodin, ce choix répond à la nécessité de sensibiliser le plus grand nombre aux problématiques écologiques qui travaillent la planète et dont dépend le sort même de l'humanité», souligne Abderrafih Zouitene, président de la Fondation Esprit de Fès et du Festival de Fès des musiques sacrées du monde.

Cette édition du Festival de Fès propose de faire le lien entre l'origine de l'Homme et son devenir, qui semble compromis sans une prise de conscience de sa dépendance à l’environnement véritablement suivie d’effets. «Puisant dans un vaste répertoire inspiré par l’eau, le programme musical de cette édition sera avant tout un hymne à la nature, au monde maritime et océanique, avec entre autres la symphonie flamenca Poeta du grand guitariste Vicente Amigo, la venue d’artistes des îles du Japon, de la Sardaigne ou de la Crète et un hommage aux grands fleuves du monde, artères vitales de notre planète», indique à ce propos le directeur artistique du festival, Alain Weber. La création d’ouverture, qui explorera le monde de l’eau avec une intention écologique et spirituelle, évoquera tour à tour les fontaines de Fès, l’Amazonie, emblème de la forêt primaire, le langage des siffleurs amazigh du Haut-Atlas et des Canaries, l’Arche de Noé et le déluge, ou encore l’oasis du désert célébré dans la poésie soufie. En collaboration avec l’Institut français de Fès et à l’attention particulière des enfants des écoles, sera mis en scène un café de Haute-Egypte avec musique Saïdi, danse, magie et la projection d’un film ayant pour protagonistes les enfants musiciens du Nil.

Après l’hommage à l’Inde initié en 2016, cette édition mettra à l’honneur la Chine qui présentera officiellement quelques-unes de ses grandes expressions millénaires. Plusieurs artistes de renommée internationale de divers horizons seront au rendez-vous. Aziz Sahmaoui (Maroc) et Harold Lopez-Nussa (Cuba), les Violons barbares (Bulgarie-Mongolie-France), Marlui Miranda (Brésil), le prodige de la guitare flamenca Vicente Amigo (Espagne), Toumani Diabate, José Miguel Carmona, Juan Carmona et Javier Colina (Mali-Espagne), Yasmine Hamdane et Majda Roumi (Liban), entre autres. Côté littérature, le dernier ouvrage de Tahar Ben Jelloun sera lu par Nicolas Pignon et accompagné en musique par Driss El Maloumi et ses musiciens, en présence de l’auteur. Une première proposition qui sera suivie de «La fiancée de l’eau», une sélection de textes signés également par Tahar Ben Jelloun. Dans le même esprit, le pianiste Patrick Scheyder mettra en scène, avec la complicité des comédiens Michael Lonsdale et de Madyan Matar, son spectacle Jardins d’Orient et d’Occident, qui allie le pouvoir des mots et des notes. Côté cinéma sera présenté le film «Le Matrouz» de Simon Elbaz. Le Festival propose d’autres pauses cinématographiques avec «La Caravane amoureuse en Éthiopie» du pianiste Marc Vella, véritable complément à son concert du samedi 13 mai. Le film «Des Hommes et des Dieux» de Xavier Beauvois, grand prix de Cannes, sera également présenté avec la collaboration de l’Institut français de Fès. «Ce festival se veut ainsi un voyage initiatique scandé de traditions musicales, de poésies et de danses. Le sacré est le lien unissant l’Homme à la nature, comme le soufflait Claude Lévi-Strauss, pour qui la sacralisation du vivant apparaissait comme une condition première de la sauvegarde écologique», conclut Alain Weber. 

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