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«Le RAC peut défier les grands clubs de première division»

Le plus dur commence désormais pour le club promu, le Racing de Casablanca, fondé en 1917. Pour exister dans l’élite, le club doit s’atteler à plusieurs chantiers : former un effectif compétitif et assurer l'équilibre financier. Abdelhak Rizkallah, alias «Mendoça», dit tout dans cet entretien.

«Le RAC peut défier les grands clubs de première division»
Abdelhak Rizkallah alias Mendoça. Ph. Seddik

Le Matin : Après votre montée historique qui a coïncidé avec le centenaire du club, le plus dur reste à faire, puisqu’il faut maintenant se battre pour préserver sa place parmi les clubs de l’élite ?
Abdelhak Rizkallah : Effectivement, après notre retour en première division, notre défi est de sauvegarder notre place parmi l’élite. Il faut batailler. On le sait. On a renforcé notre effectif avec de nouveaux joueurs, qui s'ajoutent à ceux qui ont réussi la montée. Le club dispose également d’un bon staff technique, avec à sa tête Youssef Rossi, un jeune entraîneur ambitieux qui fait du bon boulot. À cela s’ajoute le bureau dirigeant. Tous ces ingrédients réunis assurent 75% de réussite au club.

Quels sont les recrutements que vous avez effectués pour renforcer l’équipe ?
Nous avons recruté Soufiane, un ancien joueur d’Auxerre, Flissate, un arrière central qui a joué à la Jeunesse Al Massira, en plus de deux jeunes joueurs du RAC qui ont rejoint l’équipe senior. Nous avons aussi recruté trois gardiens de but. Le malheur du RAC l’année dernière, c’était le poste de gardien de but. On avait encaissé des buts bêtes. Nous avons récolté 48 points pour assurer notre montée, alors qu’on aurait pu en avoir 70 ou 75 avec un bon gardien de but. Je ne blâme pas ceux qui ont joué l’année dernière. Ils ont fait ce qu’ils pouvaient, mais leur prestation m’a poussé à recruter trois gardiens de but.

En plus des recrutements effectués, avez-vous effectué une bonne préparation pour répondre présent dès les premières journées du Championnat ?
C’est normal ! On a commencé notre préparation dès le 3 juillet. On s’entraînait matin et soir sous le contrôle de Youssef Rossi, un jeune entraîneur dont je suis sûr de la réussite. J’ai confiance dans l’effectif du RAC. Si le club gagne les deux premiers matchs du Championnat, il sera difficile de le battre. Je pense que le RAC peut défier les grands clubs qui ont déjà un palmarès en première division.

Lors de notre dernière entrevue, vous nous aviez dit qu’avec un budget de 12 ou 15 millions de DH, le RAC se classerait parmi les cinq premiers clubs du Championnat, est-ce que vous maintenez toujours vos propos ?
Moi quand on parle de millions de DH, j’ai la trouille. Je ne risque pas de ramasser beaucoup de millions. J’ai un budget composé des subventions de la Fédération et du Conseil de la ville, en plus des cotisations des adhérents et des aides de sympathisants.

Et cela ferait combien au total tout cela ?
Si j’arrive à avoir 10 ou 15 millions de DH, je peux éventuellement passer une très bonne saison. Je pose toujours une condition aux joueurs qui veulent jouer au RAC en leur signifiant qu’ils n’auront pas de prime de signature. Ce n’est pas ma politique. Je paye de bons salaires et des primes de matchs à chaque fin de mois sans aucun retard. Celui qui accepte, il est le bienvenu. Chacun vit selon ses propres moyens. Qu’est-ce qui serait meilleur : avoir un revenu un peu inférieur, mais stable et sûr, ou des promesses de grands revenus qui n’arriveront jamais.

Combien payez-vous vos joueurs ?
Déjà en deuxième division, j’avais des salaires qui se situaient entre 4.000 et 6.000 DH. Maintenant, le barème a augmenté. Les salaires vont de 5.000 à 10.000 DH.

On peut donc dire que le RAC répond aux recommandations de la commission de contrôle de gestion que préside Aziz Talbi ?
Le RAC est un cas exceptionnel. On vit avec nos moyens, pas plus. L’augmentation du budget des clubs est due aux recrutements avec des montants exorbitants. Quand tu achètes un joueur à 4 ou 5 millions de DH, c’est normal que tu dépasses de 10 ou 20 millions de DH le budget. Je ne suis pas de cette catégorie de présidents. Je recrute selon mes moyens. Je ne verse pas de prime de signature. En revanche, mes joueurs ont de bons salaires. Je n’applique pas de politique d’austérité, mais mes moyens sont limités. 

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