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«Le thème d’aujourd’hui, c’est une prise de conscience de l’importance de faire jouer le triptyque : privé, public et société civile»

Présidente d'Injaz Al Maghrib et présidente du directoire de Wafasalaf, Leila Mamou a pris part au panel sur le thème «Entrepreneuriat social, un moyen privilégié et pragmatique pour l’inclusion de tous». Une rencontre organisée à l’occasion du Morocco Today Forum (MTF 2017) le 7 juillet et qui a été marquée par la participation de panélistes de renommée marocaine et africaine en matière d’entrepreneuriat social. En marge de cet événement, Leila Mamou a parlé au Matin TV de l’association Injaz et de l’importance du MTF dans le développement de l’entrepreneuriat social.

«Le thème d’aujourd’hui, c’est une prise de conscience de l’importance  de faire jouer le triptyque : privé, public et société civile»
Leïla Mamou.Ph. Saouri

Le Matin : Pouvez-vous nous parler de la contribution de Injaz Al Maghrib dans l’accompagnement des petites entreprises portées par les jeunes ?
Leïla Mamou : Injaz Al Maghrib est une émanation du secteur privé qui a compris l’importance d’investir dans la jeunesse. Elle a été fondée par le groupe SNI et nous comptons plusieurs partenaires de marque qui nous accompagnent. En plus du secteur privé, nous avons aussi des accords avec le secteur public, notamment le ministère de l’Éducation nationale, ce qui nous permet de réaliser toutes nos actions dans les collèges, les lycées et les universités. Nous travaillons aussi avec la société civile à travers le mécénat de compétences parce que les entreprises partenaires, non seulement elles financent les programmes, mais elles mettent également en contribution leurs managers. Et c’est ce mécénat de compétences qui est spécifique aujourd’hui à l’association Injaz Al Maghrib. Les managers bénévoles travaillent avec les jeunes autour de l’entrepreneuriat social à travers trois axes : l’humain, l’innovation et l’inspiration.

Est-ce que vous ne pensez pas exporter ce modèle vers l’Afrique ?
Injaz Al Maghrib est une émanation de Injaz Al Arab à travers laquelle nous sommes présents dans 13 pays et Injaz Al Arab elle-même émane de Junior Achievement Worldwide. Cette dernière est une association qui fête ses 100 ans cette année et qui a déjà éprouvé tous les programmes avec lesquels nous travaillons. Donc nous importons ces programmes et nous les adaptons à nos besoins. Sachant que l’ONG mondiale est présente dans 100 pays, elle est active aussi en Afrique avec notamment via la JA Afrique.

Que pensez-vous de la thématique choisie lors de cette 2e édition ?
L’important dans le forum organisé aujourd’hui est qu’il rappelle le dernier discours royal dans lequel
S.M. le Roi a parlé de la jeunesse africaine en général et la marocaine en particulier et de son grand potentiel en matière de créativité. L’objectif de cette rencontre est aussi de savoir comment nous pouvons nous prendre en main, dans nos pays. La jeunesse africaine et celle marocaine sont beaucoup observées parce que c’est notre fer de lance et le thème d’aujourd’hui c’est de savoir comment faire de l’entrepreneuriat social et solidaire un nouveau levier de développement, et ce, à travers un écosystème qui doit être de plus en plus cohérent.
Et je pense qu’aujourd’hui les pouvoirs politiques ont compris qu’il faut revisiter le cadre juridique des entreprises sociales. Le thème d’aujourd’hui c’est également une prise de conscience de l’importance de faire jouer le triptyque : privé, public et société civile. Je pense que si ce triptyque fonctionne correctement avec la stratégie nationale portée par S.M. le Roi et par le gouvernement, qui structure l’action et qui en fait une vision pour les prochaines années, nous sur le terrain nous prenons le relais et nous appliquons cette vision.

Que pensez-vous du think thank annoncé lors de ce forum ?
Un think thank c’est toujours un espace précieux dans lequel nous réfléchissons et nous essayons d’apporter des solutions. Mais comme je l’ai dit, ces actions ont besoin d’être structurées et benchmarkées.
Il faut dépasser les effets d’annonce, et ce qui permet de structurer ce sont justement les think thank, maintenant il faut que ce dernier soit efficace et qu’il ait les moyens d’exister, afin que l’initiative puisse aboutir. 

Mustapha Benjouida

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