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«Les entreprises sont de plus en plus attentives à leurs actions sur le web, car les jeunes sont ultra connectés aujourd’hui»

«Les entreprises sont de plus en plus attentives à leurs actions sur le web, car les jeunes sont ultra connectés aujourd’hui»
Le développement du réseau professionnel ne peut pas se résumer seulement à se connecter via des réseaux sociaux web, mais être une combinaison de moyens de communication.

Éco-Emploi : Selon les résultats de l’enquête menée au sujet de la recherche d’emploi, les job boards occupent la première place, loin devant les réseaux sociaux. Quelles sont les raisons qui expliquent ce choix ?
Philippe Montant : Malgré la notoriété des réseaux sociaux et leur impact déjà prouvé, les demandeurs d’emploi ne sont pas très emballés par cet outil pour ce qui est du processus de recherche d’emploi.
En effet, ils sont surtout utilisés pour la recherche d’informations concernant une entreprise, et non pas pour terminer le processus et postuler. Les autres étapes, à savoir la recherche de renseignements sur les postes et candidatures, se font à travers les portails emploi. Les job boards sont donc plus prisés par les professionnels à la recherche de profils, et viennent en premier lieu avant les réseaux sociaux (professionnels ou pas). Les réseaux sociaux sont aujourd’hui un outil moderne où une grande majorité des personnes est présente. Les entreprises doivent prendre en considération cette vérité et profiter de ces outils pour travailler leur image employeur. Cependant, les réseaux sociaux ne constituent pas un moyen direct de recrutement.

La e-réputation semble intéresser de plus en plus les recruteurs. Comment les candidats peuvent-ils soigner
leur image sur la toile ?
En effet, une bonne image sur internet et une e-réputation bien gérée peut devenir une force. Les candidats doivent être conscients de soigner leur image et être de ce fait vigilants par rapport aux points suivants : Développer une stratégie de visibilité : surtout sur les réseaux sociaux professionnels pour être attractif auprès d’une population de recruteurs ; Faire régulièrement une recherche sur son propre nom notamment sur les moteurs de recherche, car le recruteur a souvent le réflexe de «googler» le nom d’un candidat afin de vérifier son historique sur la toile. Et enfin, Savoir garder ce qui est privé «privé» et Veiller à bien choisir le contenu divulgué sur le web, car ce dernier y reste à jamais.

Du côté des recruteurs, quelleapproche adopter pour être proches des jeunes talents et les attirer ?
De plus en plus d’entreprises donnent de l’importance à leur présence sur les forums étudiants organisés par la majorité des écoles et universités afin de faciliter la mise en relation des futurs lauréats avec le monde de l’entreprise. Les entreprises sont aussi de plus en plus attentives à leurs actions sur le web, car les jeunes sont ultra connectés aujourd’hui. L’entreprise va donc miser sur une stratégie de communication web intensive pour soigner son image employeur, la dynamiser et, de ce fait, augmenter sa visibilité auprès de la génération Y.

Comment concilier entre les démarches classiques et celles dites 2.0 ?
Le web permet de détecter des opportunités et d'indiquer son intérêt (en postulant) et également de se rendre visible sur le marché du travail pour être approché plus simplement qu'avant... mais cela n'empêche pas bien sûr de mener des démarches de recherche plus classiques (réseau personnel, etc.) et bien sûr le téléphone reste un moyen de relance important d’autant plus qu’il n’existe pas de moyen fiable pour finaliser un recrutement sans entretien face à face ; le web est un accélérateur de contact, mais certaines choses restent vraies malgré l'apport de ces outils (le contact personnel, etc.) (Sauf, éventuellement, via des outils de conférence type Skype en cas de distance importante).

Quelle place pour le développement du réseau professionnel dans le renforcement de l’employabilité ?
Le renforcement de l'employabilité repose sur plusieurs facteurs : 1. Le développement du savoir-faire (compétences et expériences) et le développement du savoir-être (comportement, etc.). 2. Le story-telling : le CV et ses documents associés sont le reflet de la formation et de l'expérience encore faut-il articuler tout cela dans une «histoire» cohérente qui montre la progression (en résumé il ne suffit pas d'avoir de l'expérience ou de développer des compétences, il faut aussi savoir les «vendre» aux employeurs.
3. Le réseau personnel et professionnel : il est indispensable au fur et à mesure qu'on monte en niveau d'expérience. Pour cela, il faut bâtir en permanence et avec tout le monde (managers, dirigeants, collègues, clients, fournisseurs, etc.) des relations positives et à forte valeur ajoutée. Car ce n'est pas tout de connaître les gens, encore faut-il qu'on leur ait laissé une impression positive pour qu'ils aient envie de vous aider dans le futur. Règle d'or : ne jamais se faire d'ennemis. La manière dont on cultive son réseau est importante, mais pas capitale : on peut envoyer des e-mails, se connecter sur des réseaux sociaux web, être présents à des évènements, aller sur des salons, faire des rendez-vous, etc.
En conclusion, le développement du réseau professionnel est indispensable pour une carrière réussie. Il doit s'accompagner nécessairement d'un développement des compétences et d'une bonne communication sur ses réalisations. Il doit se baser sur des relations positives tout au long des différentes expériences. Il ne peut pas se résumer seulement à se connecter via des réseaux sociaux web, mais être une combinaison de moyens
de communication. 

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