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«Les Panafricaines» se clôturent sur une note d’espoir

La cérémonie de clôture des «Panafricaines» a permis de restituer à l’ensemble des participantes les recommandations de leurs consœurs, qui avaient débattu pendant l’après-midi dans huit ateliers différents, autour de diverses questions et thématiques, des moyens d'assurer aux femmes journalistes africaines l’exercice de leur métier en toute liberté.

«Les Panafricaines» se clôturent sur une note d’espoir
L’événement a réuni plus de 100 journalistes femmes de 23 pays de l’Afrique francophone.

Le premier forum des femmes journalistes d’Afrique, «Les Panafricaines», a pris fin hier à Marrakech. La cérémonie de clôture a été marquée par la lecture des recommandations des journalistes africaines pour l’amélioration des conditions d’exercice de leur métier, ainsi que le discours de Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), dans lequel il a tenu à rendre hommage aux participantes et leur combat pour l’égalité dans les médias continentaux.

El Yazami a ensuite livré quelques statistiques sur la situation des femmes africaines. Il a ainsi précisé que «Les femmes constituent près de 70% de la force agricole du continent et produisent environ plus de 80% de toutes les denrées alimentaires, mais elles ne représentent en moyenne que 15% des exploitants. En outre, les femmes africaines occupent 66% des emplois dans le secteur informel non agricole et ne gagnent que 70% pour chaque dollar gagné par un homme. En revanche, dans le secteur formel, les femmes occupent quatre emplois sur 10 et gagnent en moyenne un tiers de moins que leurs collègues masculins». Le président du CNDH a également souligné que seuls 15 pays africains ont adopté des lois contre la discrimination à l’embauche liée au genre.

Par ailleurs, «Les Panafricaines» ont aussi été l’occasion de créer un réseau et de dresser une charte du Réseau des Panafricaines. À ce sujet, El Yazami a déclaré : «L’espace qui vient de naître au terme de ces journées d’échange est d’abord un espace de journalistes professionnelles. Le seul fait de faire votre métier, conformément aux règles établies de déontologie, dans des contextes difficiles, où la liberté de ton et l’esprit critique sont peu appréciés, est déjà une contribution inestimable à la construction d’une Afrique digne de ses enfants, une Afrique démocratique, respectueuse des droits fondamentaux de ses citoyens».

Des workshops ont aussi été organisés lors de ce premier forum, autour de différentes thématiques regroupant les préoccupations des femmes journalistes en Afrique, le renforcement des synergies entre journalistes du continent, la responsabilité des médias dans la propagation des stéréotypes et le respect de l’égalité homme-femme dans les médias africains. «Ces sessions de travail ont permis de récolter les opinions des participantes et leurs préoccupations, mais aussi leurs recommandations pour l’amélioration de la condition des femmes journalistes en Afrique.x Ces recommandations ont servi de base à l’élaboration de la charte du Réseau des Panafricaines». Elles visent à répondre aux préoccupations majeures des femmes journalistes en Afrique, renforcer les synergies entre les femmes journalistes du continent, lutter contre la propagation de clichés et stéréotypes sur l’image de la femme dans les médias, promouvoir l’égalité des genres et favoriser l’accès des femmes aux postes de décision dans les médias du continent, promouvoir la participation des femmes expertes dans les médias africains, mais aussi assurer un enseignement de qualité des métiers du journalisme en Afrique et créer des pôles de formation et d’échange.

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