Connexion
Environ 2,7 milliards de dollars. C’est le montant des financements envisagé par le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) en faveur du Maroc pour la période 2017-2021. Cette dernière correspond à la durée de la nouvelle stratégie de partenariat liant les deux parties, qui décline le programme de leur collaboration. Pour rappel, cette nouvelle feuille de route a été approuvée le 8 mars dernier par le Conseil d’administration du groupe de la BAD.
L’enveloppe annuelle à allouer au Maroc dans le cadre de ce programme peut atteindre jusqu’à 540 millions dollars, selon le scénario optimal, soit donc 2,7 milliards de dollars à horizon 2021. L'allocation des fonds pour chaque opération (projet à financer) se fera de façon à mobiliser un maximum de ressources additionnelles auprès d’autres partenaires, essentiellement les principaux bailleurs de fonds du Maroc.
À cet effet, un objectif de plus de 5,3 milliards de dollars de cofinancements est prévu. Cette approche est basée notamment sur les besoins de financement du Trésor. Rien que pour 2017, ces besoins s’élèvent à 32,8 milliards de DH, soit 3,6 milliards de dollars. Globalement, ces besoins sont couverts par les ressources propres du Maroc et par des ressources extérieures. La loi de Finances est élaborée de façon à intégrer au sein du plan d’investissement annuel, les plans de développement et stratégies sectorielles pertinents, en anticipant, entre autres, les financements discutés avec les différents partenaires.
Rappelons que l’objectif global de la nouvelle stratégie de partenariat BAD-Maroc pour 2017-2021 est de soutenir le pays dans ses efforts à accélérer la transformation de son économie et de renforcer sa résilience grâce à un appui ciblé au développement du secteur privé et à la réduction des disparités liées à l’emploi (âge et genre). Le programme des prêts et projets se propose d’accompagner le pays à relever ses défis au travers de deux piliers d’intervention : l’appui à l’industrialisation verte – à travers des programmes de financements et d’assistance technique pour les PME et le secteur exportateur – et l’amélioration des conditions de vie par l’emploi pour les jeunes, les femmes et en zone rurale. Ce dernier pilier appuiera en particulier l’entrepreneuriat, l’adéquation formation-emploi et la pérennité des emplois créés par le secteur agricole.
Par ailleurs, la Banque s’attachera à accompagner le développement des relations entre le Maroc et l’Afrique. Ceci passera par l’appui à l’accélération des échanges commerciaux et des investissements par le conseil ciblé, le financement de projets du secteur privé et des infrastructures d’échanges spécifiques.
L’appui au développement des chaînes de valeur entre le Maroc et le reste du continent doit, dans ce cadre, être poursuivi et permettre de renforcer l’accompagnement de Maroc Export, avec une attention particulière portée à des activités comme les engrais et l'industrie pharmaceutique.
