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20 février, Journée mondiale de la justice sociale

Placée cette année sous le thème «Prévenir les conflits et maintenir la paix par le travail décent», la Journée internationale de la justice sociale a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies le 26 novembre 2007.

20 février, Journée mondiale de la justice sociale

Comme définie par l’ONU, la justice sociale est une condition fondamentale de la coexistence pacifique et prospère des hommes au sein des nations et entre les nations elles-mêmes. «Nous servons la justice sociale lorsque nous défendons l’égalité des sexes ou les droits des peuples autochtones et des migrants. Nous faisons progresser la justice sociale lorsque nous abattons les obstacles liés au sexe, à l’âge, à la race, à l’appartenance ethnique, à la religion, à la culture ou au handicap», note l’organisation onusienne. Cet engagement international, guidé par le Programme de développement durable à l'horizon 2030, le Programme d'action d'Addis-Abeba et l'Accord de Paris sur les changements climatiques, s’est traduit par un engagement collectif pour éliminer la pauvreté d'ici à 2030 grâce à des politiques sociales, économiques et environnementales efficaces et intégrées.

Promouvoir la justice sociale ne consiste donc pas simplement à augmenter les revenus et à créer des emplois, c’est aussi une question de droits, de dignité et de liberté d’expression pour les travailleurs et les travailleuses, ainsi que d’autonomie économique, sociale et politique. Elle suppose la satisfaction d’une demande croissante de produits et de services écologiques de la part des consommateurs et implique la pose des fondements nécessaires pour assurer la dignité, la stabilité et des perspectives au profit de tous les citoyens.

«La quête de la justice sociale pour tous est au cœur de la mission mondiale des Nations unies en faveur du développement et de la dignité humaine. L’adoption de la Déclaration de l’Organisation internationale du travail sur la justice sociale pour une mondialisation équitable n’est qu’une illustration récente de l’attachement du système des Nations unies à la justice sociale», précise l’organisation internationale. Cette déclaration vise en effet à garantir les conditions de vie équitables grâce à l’emploi, à la protection sociale, au dialogue social et au respect des principes et des droits fondamentaux au travail.

Dans sa note éditée à l’occasion de la Journée mondiale de la justice sociale 2017, le haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’Homme a indiqué que la réalisation de la justice sociale implique une coordination au niveau de l’organisation, des institutions spécialisées et des membres de la famille onusienne. Et d’ajouter : «le développement social est au cœur des aspirations des peuples du monde entier pour vivre dans des sociétés pacifiques, justes et équitables qui assurent une répartition équitable des revenus, l'accès aux ressources, l'égalité des chances pour tous et la participation au marché mondial à travers la concurrence». La justice sociale passe également par la mise en œuvre d’une vision innovante pour l’économie répondant à une conjoncture mondiale instable dans le cadre d’une politique de développement durable. «Nos systèmes et nos modèles économiques traditionnels ont été développés dans un espace vide. Si nous voulons créer de la prospérité durable, si notre objectif est de parvenir à l’amélioration du bien-être humain et à la justice sociale, tout en réduisant de manière significative les risques pour l’environnement et le déséquilibre écologique, nous aurons besoin d’adopter une nouvelle vision pour l'économie et de sa relation au reste du monde. Cette vision devra être davantage adaptée aux nouvelles conditions auxquelles les individus sont à présent confrontés. Nous aurons besoin d'une économie qui respecte les limites de la planète, qui replace le bien-être humain dans un contexte de liens sociaux et de justice sociale, et qui reconnaît que le but ultime est de parvenir à un bien-être durable, et pas seulement à la croissance et à la consommation de biens matériels», lit-on dans un communiqué de l’ONU. 


Déclaration de l’OIT sur la justice sociale pour une mondialisation équitable

Adoptée par la Conférence internationale du travail à sa quatre-vingt-dix-septième session, le 10 juin 2008 à Genève, la déclaration de l’OIT constitue un cap pour la promotion d’une mondialisation équitable fondée sur le travail décent ainsi qu’un instrument pratique pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda du travail décent au niveau des pays.
Convaincue que l’Organisation internationale du travail a un rôle déterminant à jouer pour promouvoir et réaliser le progrès et la justice sociale dans un environnement en mutation constante, l’OIT a décliné deux grands axes qui devraient être mis en œuvre pour améliorer la situation de la justice sociale. Premièrement, il faudrait reconnaître que le travail n'est pas une marchandise et qu'il est source de dignité personnelle, de stabilité familiale et de paix au sein des communautés ; deuxièmement, faire des objectifs de création d'emplois une composante essentielle des priorités de politique macroéconomique au même titre que la maîtrise de l'inflation et l'assainissement des comptes publics.


Le Programme de développement durable à l'horizon 2030

L'Assemblée générale des Nations unies a adopté le 25 septembre 2015 un programme de développement durable à l'horizon 2030, repris dans un document intitulé «Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l'horizon 2030». Ne laisser personne de côté, tel est l'objectif de ce nouveau programme qui a également l'ambition de transformer le monde dans lequel nous vivons. Il constitue le nouveau cadre de développement mondial reposant sur 17 Objectifs de développement durable (ODD) déclinés en 169 cibles dans les domaines de l'économie, du développement social et de la protection de l'environnement. L'élimination de la pauvreté est le premier objectif de ce programme dont l'approche s'avère beaucoup plus ambitieuse que celle des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), car il prévoit non seulement d'atteindre ces objectifs, mais également de répondre aux difficultés croissantes découlant de l'interdépendance entre les dimensions économiques, sociales et environnementales du développement.
L’adoption du Programme 2030 représente ainsi une décision politique historique des dirigeants de la planète en faveur d’une série complète de 17 objectifs et de cibles à caractère universel, qui sont ambitieux, axés sur l’être humain et porteurs de changement. Le concept de développement durable instauré couvre trois dimensions – économique, sociale, environnementale – d’une manière équilibrée et intégrée avec comme axe principal le respect et la protection des droits de l’homme.

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