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«À travers son programme “Fulbright”, la MACECE continuera à donner plus d’impulsion aux carrières des jeunes»

Le président de l’Université Mundiapolis a été élu le 22 janvier dernier président de la Commission maroco-américaine pour l’échange éducatif et culturel (MACECE). Il succède à Hassan Mekouar, professeur à l’Université Mohammed V de Rabat et ancien recteur de l’Université Mohammed Ier-Oujda. Pour en savoir plus sur cette commission opérationnelle depuis 1982, ses réalisations ainsi que ses projets à court terme, nous avons contacté le président fraîchement élu qui nous a accordé l’entretien suivant.

«À travers son programme “Fulbright”, la MACECE continuera à donner plus d’impulsion aux carrières des jeunes»

Éco-Emploi : En quoi consiste exactement la mission de la MACECE ?
Amine Bensaïd : Établie suivant un accord bilatéral signé le 12 février 1982, la Commission a pour objectif de mettre en œuvre un accord de coopération et d’échanges signé entre les deux pays dans les domaines de l’éducation et de la culture. Parmi ses missions figure notamment la gestion des bourses d’études attribuées dans le cadre du programme «Fulbright» aux étudiants aussi bien marocains qu’américains. Il s’agit de bourses de mérite subventionnées conjointement par le département d'État des États-Unis et par les gouvernements des pays désireux d'y participer. Le programme «Fulbright» a été créé aux États-Unis en 1946 dans l'espoir qu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale les échanges culturels et éducatifs entre pays contribueraient à asseoir durablement la paix.

Dans le cadre de la MACECE, quelles sont les réalisations accomplies à ce jour ?
Depuis le lancement de ses programmes en 1982, la Commission a sélectionné plus de 1.700 citoyens marocains pour des bourses allant de 3 mois à 4 ans pour faire des études, entreprendre des recherches ou enseigner aux États-Unis. Parallèlement, plus de 700 Américains sont venus au Maroc pour des périodes de recherches ou d’enseignement partout dans le Royaume et dans des domaines variés. La Commission gère 14 programmes de bourses différentes, chacun orienté vers une cible spécifique, soit des professeurs universitaires, soit des étudiants universitaires ou encore des enseignants du lycée ou de collège. Les bourses sont compétitives et les lauréats «Fulbright» se retrouvent partout au Maroc et contribuent au dynamisme de la société marocaine contemporaine. De nombreux leaders marocains ont fait leurs études aux États-Unis grâce au programme «Fulbright» tel que Ahmed El Abbadi, Ahmed Chami et Ahmedi Taoufik.
La MACECE est une commission très accomplie dans la gestion des différents programmes de bourse. Elle veille au respect des critères de sélection et apporte son soutien à la formation des jeunes Marocains brillants.

Quels sont vos projets et votre vision pour ce nouveau mandat ?
Tout d’abord, il est important de noter que cette vision n’est pas uniquement la mienne, mais celle de tout le comité en charge de la gouvernance de MACECE. Le Board travaille de manière participative avec une large palette de compétences complémentaires.
Il y a 3 aspects qui me paraissent très importants.

• Compte tenu des tensions géopolitiques actuelles et de l’exacerbation de la stigmatisation entre les cultures, ces dernières tendent de moins en moins à se rencontrer. Il existe un réel besoin de créer le lien et le rapprochement à travers le système éducatif et culturel. Le monde universitaire permet cette décontraction et cette découverte mutuelle des échanges culturels. L’américain est très ouvert aux valeurs du travail, de la diversité, de la performance et de la spiritualité. Ce sont des valeurs fondamentales au Maroc et qui font la grandeur des États-Unis. La MACECE, portée par son comité exécutif et toutes les compétences
qui le composent, continuera à œuvrer dans ce sens.

• La MACECE à travers son programme «Fulbright» continue à donner plus d’impulsion aux carrières des jeunes, et c’est souvent aussi un ascenseur social. Grâce à ce programme, on peut étudier dans les meilleures universités au monde, revenir fort d’une expérience de vie très enrichissante.

• Le troisième aspect qui nous paraît très important est que les universités marocaines font face à un déficit grandissant de professeurs universitaires.
Cela signifie que notre Université aura à relever dans les prochaines années un challenge de taille en rapport avec son effectif d’encadrants.
Il est important d’étudier toutes les possibilités pour promouvoir des études doctorales et contribuer à former davantage de professeurs qualifiés et cela pour contribuer au mieux à relever ce défi.

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