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Un retour en force qui fut mis en exergue lors de l'événement phare de la COP 22 où Aïcha Lahboussi a présenté une exceptionnelle prestation qui a séduit l'immense public et les participants présents à Marrakech durant cette période. C'est une nouvelle expérience et une recherche singulière que l'artiste a vécues pendant cinq années de souffrance, alors qu'elle était alitée et ne pouvait même pas se déplacer. Elle a trouvé dans l'art le compagnon et la passion qui lui ont permis de se lancer dans une aventure de défi et de patience.
«J'ai troqué le pinceau et les gouaches contre d'autres matériaux qui m'ont permis de confectionner tous genres de cactus. Cette plante qui représente pour moi le symbole de la force et de la résistance contre toutes les intempéries. J'avais besoin pendant cette pénible étape de ma vie de remplir mon temps. Ce qui a allégé ma souffrance et fait en sorte de voir dans la maladie le côté positif. Car j'ai pu apprendre énormément de choses sur la vie pour transformer ma prison en moments de joie et de satisfaction, à travers la créativité artistique, devenue une matière thérapeutique qui me donne de l'espoir et m'ouvre d'autres horizons», souligne l'artiste-peintre Aïcha Lahboussi, très connue dans l'univers des arts plastiques avec ses expériences artistiques existentielles, qui ont montré qu'avec l'art et la créativité, on peut défier tous les obstacles de la vie.
Elle a en effet transformé sa souffrance en art et créativité et a pu créer à partir de ces obstacles des formes qui expriment la bizarrerie de la vie et sa beauté en même temps.
Cette contradiction ne peut que donner lieu, dans le cas de Aïcha Lahboussi, à des œuvres singulières qui chantent à la vie et questionnent à propos de ses épines, à travers différentes pièces de cactus et d'autres créations, appelant à la liberté dans l'art qui doit être préservée et respectée par tout artiste. «Mon immobilité durant les cinq années de ma maladie m'a appris, également, de rendre artistique tout ce qui est autour de moi. Et c'est là où j'ai travaillé sur le recyclage. Tout ce qui se trouvait dans ma poubelle était recyclé et n'avait plus besoin d'être jeté. Ce qui a donné lieu à des variétés de formes et de couleurs. J'ai pu compter plus de 600 pièces de l'espoir et la récompense des années de souffrance», précise Aïcha Lahboussi, dont l'exposition au Quai des créateurs restera ouverte au grand public jusqu'au 31 mars.
