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Alstom va monter en charge au Maroc

Alstom Maroc augmentera de 40%, en 2018, les activités de Cabliance, son entreprise spécialisée dans le câblage et les armoires électriques pour le marché ferroviaire. Le groupe entend aussi porter l’intégration locale à plus de 20% d’ici 2 ans. La culture industrielle ferroviaire reste toutefois à développer dans le pays.

Alstom va monter en charge au Maroc
La filiale marocaine de l'équipementier ferroviaire Alstom souhaite diversifier ses métiers.

Alstom prépare la montée en charge de son usine Cabliance implantée à Fès. Son top management s’est engagé à augmenter de 40%, en 2018, les activités de cette entreprise spécialisée dans le câblage et les armoires électriques pour le marché ferroviaire. «Cabliance fonctionne bien. Au cours de ces dernières années d’activité, l’entreprise a réalisé des performances notables grâce notamment à la qualité du travail et le respect des délais de livraison. Ce qui explique donc la montée en charge, c’est la réussite de l’usine. Cette évolution sera concrétisée, non pas en volume, mais via la diversification des métiers», a déclaré Brahim Soua. Le PDG d’Alstom Maroc s’exprimait le 18 janvier à Casablanca lors d'une rencontre restreinte avec la presse.

Alstom Maroc, c’est 350 personnes dans 4 villes, dont 240 employés à Cabliance, le seul site de production industrielle d’Alstom au Maroc. Afin d’accompagner sa montée en charge, Cabliance sera renforcée de 60 employés, soit à 300.000 heures de travail par an, contre 180.000 à fin 2016. Selon Brahim Soua (nommé en avril 2016), la valeur des exportations (achats exportés) depuis le Maroc vers des sites d’Alstom en Europe s’est renforcée à 214 millions d’euros en 2016, contre 175 millions l'année précédente. L’objectif est d’atteindre 400 millions d’euros à l’horizon 2020. Pour ce faire, Cabliance se veut davantage au cœur d’un véritable écosystème industriel local. Sur un total de plus de 300 fournisseurs locaux prospectés, 22 sont qualifiés, car jugés aux normes ferroviaires exigées par Alstom.

Cependant, la multinationale veut améliorer l’intégration locale estimée aujourd’hui autour de 15%, à plus de 20% d’ici 2 ans. Néanmoins, pour Alstom, il n’est pas question de privilégier une entreprise, au seul motif qu’elle est marocaine. «Il faut dire qu’en général il manque une culture industrielle ferroviaire au Maroc. Il y a des fondamentaux qu’il faut respecter dans cette industrie pour toute entreprise locale ambitionnant de s’investir avec Alstom», relève le PDG d’Alstom Maroc. Selon ce dernier, si la filière électrique marocaine est, globalement, à la hauteur pour l’industrie ferroviaire, il faudra se rattraper pour le reste. Les métiers dans lesquels Alstom souhaite se diversifier au Maroc concernent notamment l’usinage, la climatisation, l'habillage intérieur, l’ingénierie des infrastructures et le vitrage. Un processus de qualification de nouveaux fournisseurs marocains a déjà été lancé.

Rappelons qu’Alstom est le principal fournisseur de rames pour le projet LGV en cours de construction. La dernière des 12 rames à grande vitesse du type Duplex (2 niveaux) a été livrée au Maroc le 11 juillet dernier, un marché de 400 millions d’euros. Le groupe fournit également les rames Citadis pour les tramways de Rabat-Salé et Casablanca. Il a décroché le marché de 50 Citadis supplémentaires pour la Ligne 2 de Casablanca pour environ 100 millions d’euros.

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