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Amine Turki : «L’architecture est le miroir de la civilisation d’un pays»

Le Conseil national de l’Ordre des architectes marocains et l’Union des architectes africains ont organisé, le 29 juillet à El Jadida, la 56e réunion du Conseil de l’Union africaine des architectes au cours duquel le développement durable des villes a été au cœur des débats. L’architecture est le miroir de la civilisation d’un pays et l’architecte est appelé à protéger ce miroir pour ne pas tomber dans le rapidement consommable, a indiqué Amine Turki, secrétaire général de l’Union des architectes d’Afrique, instance qui comprend 41 organisations membres.

Amine Turki : «L’architecture est le miroir de la civilisation d’un pays»
Azdinne Nekmouch, président du Conseil national de l'Ordre des architectes marocains.

Face à l’urbanisation galopante que connaît le Maroc, à l’image des autres pays d’Afrique, la réorganisation du métier d’architecte et l’implication des collectivités locales devenaient impératives. En organisant la 56e réunion du Conseil de l’Union africaine des architectes, le Conseil national de l’Ordre des architectes marocains et l’Union des architectes africains ont engagé plusieurs axes de travail, dont «l’amélioration de l’enseignement, l’organisation de l’exercice professionnel, le code d’éthique et la formation professionnelle continue au profit des architectes exerçant sur l’ensemble du continent», a déclaré Amine Turki, secrétaire général de l’Union des architectes d’Afrique. Cette dernière est organisée en sections membres, ordres et organisations d’architecte.

Actuellement, il y a 41 membres qui travaillent essentiellement sur le développement de l’exercice professionnel pour la protection du patrimoine architectural «face à une mondialisation féroce qui défigure tout le paysage. L’architecture est le miroir de la civilisation et nous sommes appelés à protéger ce miroir pour ne pas tomber dans le rapidement consommable», poursuit Amine Turki, qui met également l’accent sur la disparité qui caractérise le métier entre les pays d’Afrique : «En l’absence de lois et face à l’invasion d’architectes étrangers et à l’exercice illégal de la profession, c’est tout le patrimoine bâti qui risque d’être défiguré».

Azdinne Nekmouch, président du Conseil national de l'Ordre des architectes marocains, a indiqué que l’organisation de cet événement au Maroc s’inscrit dans la politique de consolidation des relations avec les pays africains et le renforcement de la coopération Sud-Sud et dans la régionalisation avancée qui impose «un rééquilibrage de la planification du territoire».

Pour Daoudi Mohamed Yassine, vice-président de l’Association marocaine des présidents des conseils communaux, cette réorganisation passe par l’implication des collectivités locales : «Toute planification n’aura de valeur que si l’ensemble des acteurs y est engagé. Il faut qu’il y ait également un transfert des prérogatives vers les collectivités territoriales, des ressources financières et humaines plus conséquentes». Il en veut pour preuve que 65% des objectifs du développement durable, tels que définis par les Nations unies en décembre 2015, impliquent les collectivités locales. Pour rappel, l’Union des architectes d’Afrique collaboration est partenaire de la campagne mondiale de l’urbanisation lancée par l’ONU et organise dans ce cadre, le campus des penseurs urbains dont les prochaines éditions auront lieu en Afrique du Sud, au Sénégal et au Congo tout au long de l’année 2017 après celles organisées au Maroc et en Ouganda. 

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