Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert vendredi une enquête en flagrance sur l'attaque du Carrousel du Louvre, où un homme armé d'au moins une machette a tenté de s'attaquer à des militaires, a fait savoir le procureur François Molins dans un communiqué. Le militaire agressé a été légèrement blessé tandis que l'assaillant a été «blessé au ventre», a indiqué le préfet de police de Paris Michel Cadot. «Après vérification du contenu des deux sacs qu'il avait sur le dos, nous avons constaté qu'il n'y avait pas d'explosifs», a-t-il dit. Cette agression est «visiblement» une «attaque à caractère terroriste», a indiqué le Premier ministre Bernard Cazeneuve. Cette attaque survient dans un contexte de menace jihadiste élevée en France, frappée par une série d'attentats jihadistes sans précédent depuis plus de deux ans.
Selon le préfet de police, l'assaillant, armé d'au moins une machette, «s'est précipité sur les policiers et les militaires» au Carrousel du Louvre, près du musée, a proféré des menaces. Le militaire a tiré cinq balles et atteint au ventre l'assaillant. «Je pense qu'il s'agit d'une attaque d'une personne qui avait une volonté d'agresser évidemment, qui était directement menaçante et qui proférait des propos laissant penser qu'elle souhaitait le faire dans un cadre terroriste», selon le préfet de police. «Événement grave de sécurité publique en cours à Paris quartier du Louvre, priorité à l'intervention des forces de sécurité et de secours», a tweeté le ministère français de l'Intérieur. La France a été placée sous le régime exceptionnel de l'état d'urgence depuis les attentats de novembre 2015 (130 morts) à Paris et des militaires patrouillent quotidiennement les rues de la capitale et les sites touristiques. Frappée deux fois en 2015 par des attentats sans précédent, la France vit depuis dans la crainte de nouvelles attaques en dépit d'un dispositif sécuritaire drastiquement renforcé.