«Le secrétaire d'État, en liaison avec le secrétaire à la Défense, a ordre de soumettre dans les 90 jours suivant la signature de ce décret un plan visant à créer des zones de sécurité en Syrie et dans la région où les déplacés syriens pourront attendre une affectation définitive, comme un rapatriement ou une relocalisation dans un pays tiers», souligne le projet de décret présidentiel rendu public fin janvier.
Interrogé par «Yahoo News» à ce sujet, le Président syrien a répondu que «des zones de sécurité pour les Syriens ne peuvent être établies que lorsque vous avez la stabilité et la sécurité. Là où vous n'avez pas un flux de terroristes soutenus par les pays voisins ou les pays occidentaux». «Ils n'ont pas du tout besoin de zones de sécurité», a-t-il ajouté en référence aux réfugiés et déplacés syriens. «C'est beaucoup plus viable, beaucoup plus pratique et moins coûteux d'avoir la stabilité que de créer des zones de sécurité. Cette idée n'est pas réaliste du tout», a encore dit M. Assad.
Le Chef de l'État syrien a affirmé que la crise des réfugiés avait été provoquée par les actes «terroristes» soutenus par les forces «étrangères» ainsi que par les sanctions occidentales imposées à la Syrie. «Beaucoup de gens n'ont pas quitté la Syrie seulement en raison des problèmes de sécurité», a-t-il soutenu.
Donald Trump avait évoqué la perspective de «zones de sécurité» en Syrie ayant pour objectif d'éviter que des Syriens ne quittent leur pays pour aller se réfugier dans les pays voisins ou en Europe. Les modalités pratiques de la mise en place de ces «zones de sécurité» n'ont pas été détaillées. Selon des médias américains, le Pentagone devra établir sous 90 jours un plan en vue d'établir de telles zones en Syrie ou dans des pays frontaliers. Les États-Unis interviennent en Syrie, et également en Irak, via une coalition internationale qui mène des frappes aériennes contre des objectifs du groupe terroriste autoproclamé «État islamique».