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La Semaine forestière méditerranéenne, qui a lieu à Agadir jusqu'au 24 mars, rassemble des acteurs des administrations forestières, du monde scientifique et universitaire, des bailleurs de fonds et de la société civile. Les forêts méditerranéennes constituent un puits de carbone où sont stockées près de 5 milliards de tonnes, soit 1,6% du stock de carbone forestier mondial.
«La région méditerranéenne est l'un des points chauds de la biodiversité mondiale. Elle recèle plus de 25.000 espèces de plantes qu'il convient de comparer avec les quelque 6.000 espèces présentes dans le centre et le nord de l'Europe», selon le rapport de la FAO (Agence des Nation pour l'alimentation et l'agriculture) sur l'état des forêts de la région. D'après ce document, sous l'effet des changements climatiques, les risques de feux de forêts pourraient devenir plus fréquents et plus graves. Entre 2006 et 2010, environ deux millions d'hectares ont été affectés par les feux de forêts dans la région méditerranéenne.
Selon les organisateurs de la 5e Semaine forestière méditerranéenne, le Maroc offre une diversité de conditions géographique, climatique et écologique exceptionnelle, qui au fil du temps a déterminé une variété d’écosystèmes, si importante qu’elle place le Royaume au premier plan en matière de richesse éco-systématique. «Aucun autre pays ne peut prétendre offrir, sur une échelle géographique si restreinte, les milieux froid et glacial des hauteurs enneigées de l’Atlas qui culmine à plus de 4.000 m et les confins arides et chauds des hamadas désertiques du Sahara», selon le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLD).
Au niveau du bassin méditerranéen, la biodiversité marocaine occupe la seconde place derrière la région anatolienne en Turquie, avec un taux d’endémisme global de 20%. Les formations forestières s’étendent sur 9 millions d'hectares, dont plus de 3 millions de nappes alfatières, soit 12,7% du territoire national. Cependant, 93% du territoire national est menacé par la désertification, selon les données du HCEFLD.
Pour faire face aux incendies de forêts, qui ont décimé, entre 2006 et 2010 deux millions d'hectares en Méditerranée, le Maroc s'est doté, en mai 2016, d'un centre national de gestion des risques climatiques pour un coût de 9 millions de DH.
«C’est la première fois que le Maroc dispose d’un centre de gestion des risques où chaque kilomètre carré du territoire national est couvert, avec des procéduriers de gestion des feux de forêt et le suivi en temps réel des équipes», avait indiqué le Haut Commissariat.
