La guerre des prix prend un nouveau tournant dans le transport aérien. Hier, Ryanair a annoncé une baisse du prix de ses billets. Neil Sorahan, le directeur financier du transporteur irlandais, a déclaré à Reuters que les prix pourraient baisser de 7 à 9% dans les trois mois à fin septembre.
La compagnie aérienne accentue ainsi la pression sur ses concurrents sur le marché très compétitif des vols court-courriers en Europe. «EasyJet et Wizz Air ont prévenu ces dernières semaines que les prix moyens des billets continueraient d'être sous pression durant la période clé de l'été», rapporte l’agence de presse Reuters.
À elle seule, Ryanair, la plus grande compagnie aérienne européenne en trafic passagers, a contribué à faire reculer le prix des billets sur les courtes distances en Europe. Pour y parvenir, elle a augmenté ses capacités de 33 millions de sièges, soit une hausse de 33%, au cours des deux dernières années.
Sur les trois mois à fin juin, le bénéfice de Ryanair a augmenté de 55%. Le prix moyen des billets a progressé de 1% en rythme annuel sur cette période, en raison principalement de l'effet calendaire du jour de Pâques. Le bénéfice avant impôt ressort à 397 millions d'euros, contre une prévision moyenne de 366 millions d'euros, selon un consensus fourni par la compagnie aérienne.
La compagnie aérienne à bas coûts Rynair a lancé une offre non contraignante sur Alitalia, le transporteur italien en grande difficulté, a dit lundi le directeur financier de la société irlandaise.
En parallèle à cette offensive, la compagnie aérienne cherche à mettre la main sur le transporteur italien Alitalia. Placée sous la tutelle de l'État en mai, pour la deuxième fois en moins de dix ans, Alitalia devrait être rachetée prochainement pour assurer sa survie. Le gouvernement a lancé une procédure de vente ouvrant la voie à son rachat total ou partiel, ou sa restructuration.
Fin juin, Michael O'Leary, patron de Ryanair, avait dit que si Ryanair décidait de présenter une offre de rachat pour Alitalia, le groupe irlandais chercherait à obtenir une participation majoritaire dans la compagnie aérienne déficitaire.
