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Le Comité de politique monétaire de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé de baisser de 200 points de base le coefficient de réserves obligatoires applicables aux banques de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Il a ainsi été ramené de 5%, niveau en vigueur depuis le 16 mars 2012, à 3%. Cette décision, qui prend effet à compter du 16 mars 2017, a pour but d’accompagner la mise en œuvre des mesures visant un meilleur fonctionnement du marché interbancaire. Lors de sa première réunion ordinaire au titre de l’année 2017, tenue début mars au Siège de la BCEAO à Dakar, au Sénégal, le Comité a également décidé de maintenir inchangés les taux directeurs de la BCEAO. Ainsi, le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidités reste fixé à 2,50%, niveau en vigueur depuis le 16 septembre 2013, et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal est maintenu à 4,50%, niveau en vigueur depuis le 16 décembre 2016.
Le Comité souligne, en outre, que pour l’ensemble de l’année 2016, la croissance économique de l’Union est estimée à 6,8%, après 6,6% en 2015. Les projections tablent sur une progression du Produit intérieur brut (PIB) réel de l’Union de 7,0% en 2017. Le Comité a, par ailleurs, noté que les opérations financières des États se sont soldées en 2016 par un déficit global, base engagements, de 4% du PIB. Il a souligné que le respect à l’horizon 2019 de la norme communautaire de 3% du PIB pour le déficit budgétaire par État implique le renforcement des efforts de mobilisation des recettes fiscales et de rationalisation des dépenses publiques. À l’horizon de 24 mois, le taux d’inflation, en glissement annuel, est projeté à 1,7% dans la zone UEMOA, en phase avec l’objectif de stabilité des prix poursuivi par la Banque Centrale. À noter que l’UEMOA regroupe 8 pays de l’Afrique de l’Ouest : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
