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Bouchra Baibanou : «Les conditions météo ont rendu l'ascension très difficile»

Première femme marocaine à atteindre l'Everest, l’alpiniste Bouchra Baibanou a tenu à partager son expérience sur le massif himalayen le temps d’une conférence de presse qui s’est déroulée mardi à Rabat. Profitant de l’occasion, le «Matin» est parti à la rencontre de cette aventurière qui a pratiquement vaincu tous les hauts sommets de la planète.

Bouchra Baibanou : «Les conditions météo ont rendu l'ascension très difficile»
Bouchra Baibanou déployant le drapeau marocain sur le sommet de l'Everest.

À 47 ans, Bouchra Baibanou a rejoint le club très fermé des alpinistes ayant gravi la majorité des 7 plus hauts sommets sur la planète. Durant les mois d’avril et mai, cette mère de famille d’un tempérament tranquille et une volonté de fer a réussi à repousser ses limites pour venir à bout de l’avant-dernière étape de son périple planétaire, le mont Everest. Le plus haut sommet sur terre (8.848 m). Mardi, l’alpiniste marocaine a tenu à partager son expérience de deux mois sur le massif de l’Everest lors d’une conférence de presse à Rabat. En marge de la conférence, Baibanou a affirmé au Matin qu’escalader l’Everest n’est pas facile, qu’il fallait être déterminé et persévérant pour supporter les conditions sur place. «Cette année, les conditions météo étaient difficiles ; il y avait beaucoup de tempêtes qui ont retardé l’ascension de nombreux alpinistes. D’ailleurs, cette année de nombreux alpinistes chevronnés ont perdu la vie sur le massif», a-t-elle confié au «Matin», avant d’ajouter que la partie la plus difficile de son parcours a débuté à partir du camp 3.

«Du camp 3 jusqu’au camp 4, les conditions météo se sont détériorées. D’ailleurs, quand j’ai atteint le camp 4 (dernière étape avant le sommet), j'ai dû retarder ma dernière ascension vers le sommet d’une journée à cause du vent qui soufflait fort (50km/h), mais le lendemain, les bourrasques se sont calmées et j’ai pu atteindre le sommet», a-t-elle précisé. L’alpiniste qui était accompagnée par des sherpas népalais nous a confié qu’une des parties les plus difficiles du parcours était la décente ou le Hilary step. «La descente de l’Everest est aussi difficile que la montée. J’avais le soleil en face, et des fois, je ne pouvais pas voir où je mettais les pieds, car le reflet du soleil sur la neige éblouit. C’est là que j’ai vraiment eu peur de glisser». Après cet exploit, il ne restera que le mont Vinson en Antarctique pour que Baibanou boucle son challenge des 7 sommets «même si le mont Vinson n’est pas très haut (4.892 m), les conditions météo qui prévalent en Antarctique le rendent difficile à escalader ; je vais essayer de vaincre cette dernière étape de mon challenge avant la fin de l’année», a-t-elle conclu. 

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