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Centre-ville : commerçants vs «ferracha»

Les commerçants du centre-ville de Casablanca ont observé, hier jeudi, un sit-in pour protester contre les vendeurs ambulants et les «ferracha» qui, estiment-ils, «ternissent l'image de cette zone commerciale et grignotent sur leurs chiffres d'affaires». De leur côté, les commerçants ambulants ont répliqué par le même acte de protestation.

Plusieurs commerces de la rue piétonne Prince Moulay Abdellah, dans le centre-ville de Casablanca, n’ont pas ouvert jeudi. Cet acte de protestation est signé par les propriétaires mécontents de la situation qui prévaut du fait de l’installation de plusieurs marchands ambulants et «ferracha» dans la zone. «Plus de 280 propriétaires de magasins, de cafés, de restaurants et de pharmacies ont répondu à notre appel pour protester contre cette situation qui n’a que trop duré et dont souffrent également les médecins, les avocats, etc.», explique Ali Boufettass, président de l’Association Assafa des commerçants et des professions libérales. Et d’ajouter : «Nous ne sommes contre personne, mais nous souhaitons que les autorités locales puissent trouver une solution, afin d’installer ces vendeurs ambulants dans un endroit approprié, que cette zone commerciale puisse retrouver son lustre d’antan et que l’activité économique reprenne».

La même source rappelle que les commerçants doivent s’acquitter de plusieurs charges, dont les impôts, les salaires des employés, etc., alors que l’accès aux boutiques est obstrué par les «ferracha». De leurs côtés, les «ferracha» installés depuis plus d’une décennie dans la zone indiquent qu’ils ont toujours travaillé dans le respect des propriétaires des magasins. Selon eux, des «étrangers» ont commencé à squatter la zone et à ternir son image. «Cela fait 14 ans que j’installe ma marchandise ici, à même le sol, et je n’ai jamais eu de problème avec qui que ce soit. J’ai 4 enfants que je dois nourrir et je n’ai nulle part où aller, c’est mon seul gagne-pain. D’autres personnes comme moi ont des proches ou parents atteints de maladies chroniques et qui doivent aussi subvenir à leurs besoins médicaux», souligne l’un d’entre eux. Au bout de la rue piétonne, à l’anarchie ambiante s’ajoute la dictature des grands taxis qui «s’entassent» au niveau du rond-point, engorgeant la voie dans l’indifférence générale. Reportage photos et vidéo H. Seddik

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