La moisson a été maigre pour les industries agroalimentaires françaises en 2016. En effet, ces dernières ont souffert de la forte volatilité des matières premières, une guerre des prix de la grande distribution sans oublier la pression fiscale. C’est en tout cas ce qu’a dénoncé l’interprofession qui craint que ces problèmes ne perdurent en 2017. Le prix du blé a, en effet, pris 16% en 2016, celui du lait 30%, les huiles d'olive et de colza 16%, et le jus d'orange 50%. Selon l’Association des industries alimentaires (Ania), citée par l’AFP, ces tensions traduisent des conditions climatiques défavorables et une demande soutenue des pays émergents, et 2017 devrait marquer une poursuite des tensions inflationnistes. Et malgré la hausse des coûts de leurs matières premières, les industriels n'ont pas réussi à faire monter significativement leurs tarifs lors des négociations avec la grande distribution. «La pression a été très forte et toutes les négociations ont débuté à la baisse. À la fin, personne n'a pu passer les hausses nécessaires prévues», pour conserver les marges des industriels, a expliqué le Président d’Ania, Jean-Philippe Girard, repris par l’agence tricolore. Pour rappel, l'excédent commercial du secteur agroalimentaire est en baisse de 12% par rapport à 2015, à 7,2 milliards d'euros.
Coup dur pour les industriels français en 2016
LE MATIN
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04 Avril 2017
À 19:23