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Dans 225 communes, la moyenne de scolarisation ne dépasse pas 2,28 années

Plus de 225 communes n’offrent que 2,28 années en moyenne de scolarisation, sachant que la moyenne est de 6 années. C’est l’une des conclusions de l’Atlas territorial des disparités en éducation présenté hier à Rabat. Élaboré par le Conseil supérieur de l’éducation et de la formation, cet Atlas renseigne également sur les disparités entre les régions, provinces et communes en matière d’accès à l’école.

Dans 225 communes, la moyenne de scolarisation ne dépasse pas 2,28 années
Sur les 86 communes des régions du Sud, seules 4% sont très déficitaires.

L’Instance nationale d’évaluation du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, relevant du Conseil supérieur de l’éducation, vient de rendre public l’Atlas territorial des disparités en éducation 2017. Il s’agit d’une étude qui permet d’évaluer les disparités entre les 1.538 communes marocaines en prenant en compte la moyenne d’années de scolarisation (six ans). Selon les conclusions de cette nouvelle cartographie, plus de 225 communes sont très déficitaires en matière de scolarité, tandis que 453 communes sont déficitaires. Les communes qui sont non déficitaires ne représentent ainsi selon ce rapport que 409 dans tout le Royaume.

La considération de l’ensemble des communes marocaines indique d’ailleurs que les disparités deviennent encore plus frappantes. Ainsi, de manière absolue, l’écart entre la première commune (Témara-Skhirat) et la dernière (Chichaoua) atteint 11,66 années de scolarisation. Aussi, est-il important de souligner que seules 7 communes réalisent une moyenne d’années de scolarisation supérieure au seuil d’années de scolarisation fixée à 6 ans. Il s’agit des communes d’Agdal (Fès), Roches noires et Maarif à Casablanca, Harhoura (Skhirat-Témara), Hassan, Souissi et Agdal Ryad à Rabat. En fait, on apprend que le niveau d’éducation de la commune d’Agdal Ryad est comparable celui de pays développés comme l’Islande, la Géorgie ou l’Estonie.

Parallèlement à ces 7 communes déjà citées, d’autres communes marocaines ont une moyenne d’années de scolarisation ne dépassant guère une année. Il y a lieu de citer les communes de Tahelouante, Assais (Essaouira), Bouabout Amdlane (Chichaoua), Oulad Ali Mansour (Tétouan), Bouchaouene (Figuig) et Oulad Ali M’Hammad (Taourirt). Selon Rahma Bourkiya, directrice de l’Instance nationale d’évaluation du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, le milieu constitue un facteur déterminant du niveau de l’éducation. En effet, étant donné que le Maroc est composé de 256 communes urbaines et 1.282 rurales, on constate que 69% des communes urbaines, soit 179, ont une moyenne d’années de scolarisation qui dépasse six années. En revanche, les 1.043 communes du classement appartiennent toutes au milieu rural et ne dépassent pas un niveau d’éducation de 4,1 années de scolarisation. Ce constat est d’ailleurs conforté par la comparaison entre provinces, cette dernière laisse comprendre que la proportion des provinces dont le nombre moyen d’années de scolarité dépasse 6 années de scolarisation représente seulement un quart (19 provinces sur 75). Par ailleurs, la réalisation d’une comparaison entre les régions montre que c’est la région de Marrakech-Safi qui enregistre les disparités intercommunales les plus prononcées.

En effet, les deux tiers des communes de cette région sont très déficitaires et 13% seulement sont non déficitaires, ce qui y amplifie le niveau de disparité. En revanche, sur les 86 communes des régions du Sud, seules 4% sont très déficitaires, tandis que 47% ne le sont pas. Rappelons que l’Atlas territorial est l’un des mécanismes de suivi des indicateurs de l’équité de l’éducation à l’horizon 2030. Élaboré par l’Instance nationale d’évaluation, ce mécanisme, qui se base dans son évaluation sur deux indicateurs, à savoir la moyenne d’années de scolarisation et l’indice de Gini de l’éducation, représente un moyen de ciblage des politiques éducatives dans le domaine de l’équité et de l’égalité des chances dans la mesure où il contribue à orienter les politiques éducatives en vue de réduire les disparités dans le domaine de l’éducation. Se basant sur l’année 2014, considérée selon Rahma Bourquiya, présidente de l’Instance nationale d’évaluation, comme une année de référence pour le suivi des améliorations des indicateurs de l’équité de l’éducation à l’horizon 2030, cette étude couvre quatre niveaux de territorialité, à savoir le niveau national, régional, provincial et communal, avec une comparaison au niveau mondial. Quant aux estimations réalisées, elles sont fondées sur les données du recensement de la population de 2014 ainsi que celles issues de bases statistiques internationales. 

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