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Après un premier mois à la Maison-Blanche marqué par des revers (le blocage par la justice de son décret anti-immigration), des démissions et des querelles avec les médias, Trump a paru vouloir rassurer sur sa stature présidentielle et sa capacité à gouverner. Le 45e Président des États-Unis a promis de nouvelles mesures dans de brefs délais pour «maintenir à l'écart ceux qui nous feraient du mal». Son administration, a-t-il dit, travaille sur des procédures améliorées de vérification. «Selon des données fournies par le département de la Justice, la vaste majorité des individus condamnés pour terrorisme et délits liés au terrorisme depuis le 11-Septembre sont arrivés ici depuis l'étranger», a-t-il poursuivi. Une large réforme de l'immigration est possible si républicains et démocrates font des compromis au Congrès, a assuré le Président, qui a défendu un système «au mérite» pour remplacer le système actuel d'«immigration peu qualifiée». Trump a appelé le Congrès à abroger la loi dite de l'Obamacare. Promulguée par Barack Obama en 2010, l'Affordable Care Act, ou loi sur la santé abordable, est considérée comme l'une des principales réalisations du bilan du Président démocrate.
Son objet est de fournir une couverture maladie aux millions d'Américains qui en étaient privés. «Contraindre tous les Américains à acheter une assurance maladie approuvée par le gouvernement n'a jamais été la bonne solution pour notre pays», a-t-il expliqué en reprenant à son compte une des critiques principales portées par le Parti républicain contre l'Obamacare. «Le moyen de mettre l'assurance maladie à portée de tous est d'abaisser le coût de l'assurance maladie, et c'est ce que nous allons faire».
Le Président américain a annoncé qu'il adresserait au Congrès un projet de budget à même de reconstruire l'armée. L'effort, a-t-il dit, portera sur une augmentation des dépenses de défense parmi les plus élevées de l'histoire américaine. Il a réaffirmé son soutien aux alliances internationales conclues de longue date par les États-Unis, à commencer par l'OTAN, mais a souligné que les amis de l'Amérique en Europe comme au Moyen-Orient devaient «payer leur juste part». Pour le sénateur démocrate Tom Carper, «la personne qui a écrit ce discours n'a pas dû écrire le discours d'investiture. Ce dernier était “sombre” alors que celui-là était plus optimiste.» Le 20 janvier, Trump avait dénoncé le «carnage de l'Amérique» et brossé un tableau accablant du pays.
