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De nouvelles mesures contre les émissions de gaz à effet de serre dans le pipe

Le gouvernement planche sur de nouvelles mesures pour l’atténuation des émissions des gaz à effet de serre de l'activité fret, essentiellement routier et ferroviaire. Une enquête sera, également, réalisée sur les émissions des flottes routière et ferroviaire dédiées au transport de marchandises.

De nouvelles mesures contre les émissions de gaz à effet de serre dans le pipe
Le fret routier représente le principal mode de transport des marchandises en assurant 90% des flux.

Cap sur un transport de marchandises durable et sobre en carbone. Le gouvernement planche sur la mise en place de nouvelles mesures pour l’atténuation des émissions des gaz à effet de serre (GES) du secteur du fret, essentiellement routier et ferroviaire. L’objectif est notamment d’intégrer les considérations du changement climatique dans le transport de marchandises et, plus globalement, dans la stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique. Celle-ci vise, entre autres, une réduction de 35% des émissions de CO2 du secteur du transport routier des marchandises, à travers notamment la rationalisation de la circulation des biens dans tout le pays. L’intégration de la dimension climat dans le transport de marchandises s’inscrit dans le projet GEF-Transport, l’une des initiatives phares du Maroc visant l’atténuation des émissions du secteur des transports et l’adaptation de son infrastructure au changement climatique.

Sa mise en œuvre est pilotée par le ministère de l’Equipment, du transport et de la logistique, en partenariat avec le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et avec l’appui financier du Fonds pour l’environnement mondial (Global Environment Fund : GEF). À cet effet, le ministère vient de lancer deux appels d’offres. Le premier a pour objectif de réaliser une enquête et un inventaire des émissions des GES des flottes routière et ferroviaire dédiées au transport de marchandises. Le second vise à réaliser une étude de faisabilité de mesures permettant de réduire les émissions des GES dans le secteur du fret ainsi que la mise en place d’un cadre réglementaire pour la promotion de leur mise en œuvre.
Selon le ministère, les données préliminaires montrent que le fret routier représente le principal mode de transport des marchandises assurant 90% des flux, avec un parc actuel d’environ 120.000 véhicules. Le fret routier connait une croissance de 6% annuellement. Pour le fret ferroviaire, les marchandises transportées ont atteint 31,7 millions de tonnes en 2015.

En outre, la consommation énergétique des véhicules routiers de transport de marchandises représente 27,4% de la consommation énergétique totale dédiée au secteur des transports (chiffres de 2011) qui, lui, constitue le premier consommateur énergétique avec plus de 40% de la consommation finale du pays, estimée à 5,3 Mtep (million de tonnes équivalent pétrole) en 2014. Il est ainsi considéré comme la principale source des émissions des GES.
À elle seule, la logistique génère 1,7 million de tonnes de CO2 par an. «Dans ce contexte, le Maroc s’est engagé dans la voie de la réduction des émissions en commençant par leur évaluation», est-il indiqué. À ce titre, le ministère rappelle que dans le cadre de la ratification de l’Accord de Paris, le Maroc s’est engagé sur une réduction de ses émissions de 42% à l’horizon 2030. Sa contribution déterminée au niveau national (NDC) qu’il a soumis, à cet effet, le 19 septembre 2016 au secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques stipule un effort de 9,5% dans le secteur du transport, y compris le fret et la logistique, sur la période 2020-2030. 

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