Plus de cent climatologues parmi les plus éminents de Grande-Bretagne ont appelé lundi la Première ministre britannique Theresa May à agir pour que Donald Trump maintienne la recherche publique sur le réchauffement. «Nous sommes prêts à soutenir et aider nos confrères aux États-Unis (...) à résister contre toute tentative politique qui viendrait entraver ou interférer dans des recherches vitales sur le changement climatique», écrivent-ils dans une lettre ouverte adressée à Mme May.
Pour rappel, le Président élu américain avait qualifié le réchauffement de «canular». Pour les chercheurs britanniques, Mme May doit inciter M. Trump à «reconnaître les preuves scientifiques du risque climatique» et à soutenir l’accord de Paris adopté fin 2015, écrivent-ils. Avec ce traité, la communauté internationale s’est engagée à limiter le réchauffement sous 2°C par rapport au niveau de la Révolution industrielle, ce qui implique d’aider les pays en développement à se développer proprement.
Londres doit «se préparer à répondre de façon résolue», au cas où la nouvelle administration américaine agirait contre la recherche, insistent les scientifiques. À deux journaux britanniques parus lundi, M. Trump a redit son intention de rencontrer Mme May très vite après son investiture vendredi. Plusieurs instituts de recherche majeurs sur le climat se trouvent en Grande-Bretagne, dont le Tyndall Centre for Climate Change Research et l’Environmental Change Institute d’Oxford.