Dans le cadre de l’événement «Afrique en Capitale», coordonné par la Fondation nationale des musées (FNM), le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), l’Université internationale de Rabat (UIR), l’Académie du Royaume du Maroc, l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) et le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain (MMVI) ont organisé hier à l’auditorium du MMVI à Rabat un colloque sur le thème «L’Afrique en mouvement : migrations, diasporas et mobilités». Rassemblant des anthropologues, des politologues et des sociologues spécialistes des migrations du Maroc, du Sénégal, du Burkina Faso, du Rwanda, de France et du Royaume-Uni, ce séminaire avait pour but de faire le point sur les principales mutations des migrations africaines.
Appréhendées le plus souvent sous le seul angle de la sécurité et présentées comme une menace permanente vis-à-vis des pays du Nord, les migrations africaines sont d’abord et surtout intra-africaines : près de sept migrants africains sur dix s’installent dans un autre pays du continent. Plongeant leurs racines dans l’histoire, ces migrations connaissent aussi de profondes mutations. Ainsi, des régions entières, dont le Maghreb, sont devenues ces dernières décennies de véritables carrefours migratoires, où convergent plusieurs mouvements de population et des mobilités de plus en plus diversifiées (étudiants, demandeurs d’asile, migrants économiques, etc.). De près en près, les pays africains sont tout à la fois des pays d’émigration, de transit et d’installation durable, transformés par l’apport de nouveaux concitoyens et des relations multiples entretenues par les compatriotes expatriés.