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Des experts poussent vers la ratification par le Maroc de la Convention de Minamata

Bien qu'ayant signé, en 2014, la Convention de Minamata sur les risques liés au mercure, le Maroc ne l'a pas encore ratifiée. Réunis à Rabat, des experts de la santé et de l'environnement ont appelé à accélérer le processus de ratification et de rejoindre ainsi les 29 États parties qui ont déposé leur instrument auprès du secrétariat de la convention. Signée en 2013, la convention interdit progressivement les produits et procédés utilisant du mercure à l’horizon 2020.

Des experts poussent vers la ratification  par le Maroc de la Convention de Minamata
Après la ratification de la Convention de Minamata, les gouvernements s'engagent à interdire la fabrication, l'importation et l'exportation de certains produits contenant ce métal lourd comme les ampoules fluorescentes compactes et à cathode froide.

Le Centre antipoison et de pharmacovigilance du ministère de la Santé a réuni, à Rabat, des experts de l'environnement et de la santé publique pour débattre du «Rôle du secteur de la santé au Maroc dans la mise en œuvre de la Convention de Minamata». Du nom de la baie japonaise où furent déversées d'importantes quantités de produits contenant du mercure, entre les années 1930 et 1960, cette convention a été signée à Kumamoto au Japon en 2013 par plus de 100 pays. Cette convention vise à protéger la santé humaine et l'environnement contre les rejets anthropiques de mercure et de composés du mercure, notamment en interdisant les nouvelles mines de mercure et en prévoyant la disparition progressive des mines existantes et en limitant l'utilisation de ce métal. Pour le chef de la division «Santé Environnement» au ministère de la Santé, Rachid Wahabi, cité par la MAP, la mise en œuvre de la Convention exigera une action multisectorielle relevant des ministères notamment de l’Environnement, de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, ainsi que de la Santé. Le Dr Mohamed Rbaï, médecin colonel à l’Inspection des services de santé des Forces armées royales, a indiqué que le mercure est l’un des dix produits chimiques de préoccupation majeure de santé publique au niveau mondial.

Le médecin a mis en garde contre les complications neurologiques qu’il peut causer notamment chez le fœtus et le nourrisson, et les personnes exposées régulièrement à des niveaux élevés de mercure. À ce jour, 29 États parties ont déposé leur instrument de ratification auprès du secrétariat de la convention. Celle-ci entrera en vigueur trois mois après le dépôt du cinquantième instrument de ratification. Après cette échéance, les gouvernements s'engagent à interdire la fabrication, l'importation et l'exportation d'ici 2020 de certains produits contenant ce métal lourd. Il s'agit notamment de commutateurs et relais électriques, d'ampoules fluorescentes compactes et à cathode froide, de certains savons et cosmétiques qui intègrent le mercure visant à éclaircir la peau ainsi que certains appareils médicaux. «Le mercure est l'une des dix principales substances chimiques les plus préoccupantes pour la santé publique. Il se disperse dans les écosystèmes et y demeure pendant des générations, entraînant de graves problèmes de santé et des déficiences intellectuelles pour les populations exposées», explique l'Organisation mondiale de la santé. 

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