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Du potentiel pour une économie plus inclusive

Le Maroc est riche de ses jeunes âgés de 15 à 24 ans qui constituent le cinquième de sa population. Un potentiel indéniable pour le développement économique du pays qui a enclenché plusieurs chantiers pour son intégration continentale et internationale.

Du potentiel pour une économie plus inclusive
Le taux d’activité des jeunes de 15 à 24 ans a baissé entre 2004 et 2014. Ph. Saouri

Ce n’est plus à prouver. Pour être plus inclusive, une économie doit intégrer les jeunes dans ses circuits et leur offrir les moyens d’être en relation avec le monde de l’entrepreneuriat et de participer ainsi à la vie économique du pays. Dans le Royaume, la dynamique économique observée ces dernières années est à attribuer, entre autres, à l’intégration des jeunes dans le processus de développement à travers notamment la mise en place d’un dispositif de formation professionnel ciblé et de différentes mesures qui encouragent l’entrepreneuriat des jeunes. Selon le Haut Commissariat au Plan (HCP), les jeunes de 15 à 24 ans constituent en 2014 près du cinquième de la population marocaine. Leur nombre a diminué de 6,09 millions en 2004 à près de 6,03 millions en 2014. 49,9% sont de sexe masculin et 50,1% de sexe féminin.

Toujours selon le HCP, 58,9% résident en milieu urbain contre 41,1% en milieu rural. La région du Grand Casablanca-Settat tient la corde puisqu’elle concentre près du cinquième des jeunes de 15 à 24 ans, soit 19,1%. La région de Marrakech-Safi arrive en seconde position (13,5%), suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,2%) et Fès-Meknès (12,6%). En revanche, les régions de Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab enregistrent les proportions les plus faibles, respectivement 1,3%, 1,1% et 0,3% de l’ensemble de la population du pays.

La part des jeunes qui sont mariés est montée de 14% en 2004 à 16,6% en 2014. 29,2% des filles de la même tranche d’âge ont déjà contracté un premier mariage contre 3,8% des garçons. Selon le HCP, les jeunes sont globalement moins exposés à l’analphabétisme, avec toutefois des disparités selon le sexe et le milieu de résidence. En 2014, le taux d'analphabétisme des jeunes est de 11% au niveau national contre 32,2% pour l’ensemble de la population. 14,8% des jeunes filles sont analphabètes contre 7,2% des garçons. Ce taux est de 4,6% en milieu urbain contre 20,1% dans les campagnes. L'écart entre les jeunes garçons et les jeunes filles se réduit considérablement lorsqu’on passe du milieu rural au milieu urbain, soit respectivement 15 et 2,8 points.
En 2014, 10,1% des jeunes de 15-24 ans n’ont aucun niveau d’instruction contre 28,8% en 2004. Quelque 24,8% ont le niveau primaire (24,4% en 2004), 29,6% le niveau secondaire collégial (25,9% en 2004), 24,7% le niveau secondaire qualifiant (14,6% en 2004) et 10% le niveau supérieur (5,0% en 2004).

En 2014, 69,5% des jeunes garçons ont bénéficié d’une formation du secondaire ou du supérieur (contre 52,1% en 2004) et 59,0% des jeunes filles (contre 39,1% en 2004). Quelque 14% des jeunes filles n’ont aucun niveau d’instruction contre 6,1% des jeunes garçons, contre respectivement 39,1% et 18,1% en 2004. Par ailleurs, 22,9% des jeunes garçons ont le niveau du primaire contre 26,8% des filles.

Toujours selon les données du HCP, 4,3% des jeunes sans niveau d’instruction résident en milieu urbain contre 18,4% en milieu rural et près du tiers des jeunes des villes ont le niveau du secondaire qualifiant contre 11,8% des jeunes des campagnes. Seuls 3,7% parmi les jeunes ruraux ont atteint le supérieur contre 14,3% parmi les jeunes urbains. Notons que le taux d’activité des jeunes de 15 à 24 ans a baissé entre 2004 et 2014. Il est passé de 47 à 35,2%. Il est de 38,6% dans les campagnes contre 32,8% dans les villes. Par sexe, il s’établit à 52,6% pour les jeunes garçons contre 17,9% pour les jeunes filles.

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