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La persévérance a été récompensée, dimanche au Royal Golf Dar Es Salam à Rabat. Comme en 2016, le suspense a été le maître mot de la 44e édition du Trophée Hassan II et de la 23e édition de la Coupe Lalla Meryem de golf. Il a fallu avoir recours au play-off pour voir finalement Edoardo Molinari, après une situation de parité au terme des quatre tours avec l’Irlandais Paul Dunne. Molinari a signé une carte totale de 283 coups, 9 coups sous le par et notamment un superbe eagle sur le 18e trou, mettant la pression sur Dunne, lequel a dû sortir un birdie de nulle part pour forcer le pay-off. Lors de cet exercice de nerfs, le Turinois a su faire preuve de calme, contrairement à son vis-à-vis de 24 ans. Une juste revanche pour l’Italien, qui a passé les 6 dernières années à enchainer les blessures et les contreperformances. Ce troisième succès à l’European Tour, après deux en 2010, l’Italien le doit surtout à son aptitude à poursuivre le travail en dépit des nombreux échecs, dans une leçon de persévérance que seul le sport peut donner. Il s’agit également d’une confirmation de la montée exponentielle du niveau sportif du Trophée Hassan II depuis qu’il a rejoint le circuit européen en 2010. L’Anglais Paul Waring complète le podium avec une carte de -8, après deux jours passés à titiller le leadership.
Ayoub El Guirati et Lina Belmaâti se révèlent, Maha Haddioui confirme
L’amateur Ayoub Lguirati a terminé à la 60e place, avec notamment un score de -1 dimanche. Le Gadiri, seul Marocain à avoir franchi le cut, repart la besace pleine de leçons pour la suite de sa carrière et les encouragements de beaucoup de Marocains.
Au terme d’une toute aussi passionnante 23e édition de la Coupe Lalla Meryem, c’est Klara Spilkova qui s’est imposée. La Tchèque a littéralement coiffé au poteau la favorite Suzann Petersen, leader pendant une longue période de la compétition. Spilkova, qui s’est réfugiée dans la méditation en attendant la fin du parcours de sa concurrente, écrit son nom en lettres de feu sur le palmarès du Ladies European Tour et de la Coupe Lalla Meryem.
En remportant la première victoire d’une golfeuse tchèque à ce niveau, Spilkova est devant un nouveau tournant de sa carrière, après avoir représenté son pays lors des Jeux olympiques et 11 apparitions dans un top 10 du LET, sans jamais réussir à gagner. Spilkova a scoré une excellente carte de 66 coups au quatrième tour, où elle a alterné les sans faute et 6 birdies. De son côté, Maha Haddioui a terminé à la 29e place, malgré un excellent début de compétition. Alors que l’amateur Lina Belmati a occupé la 61e place.
Durant près d’une semaine, le Royal Golf Dar Es Salam a concentré toute l’attention du monde du golf autour de deux compétitions jouées côte à côté, confirmant l’excellent niveau d’organisation et d’infrastructures dont jouit le Royaume.
Déclarations
«Cette victoire efface beaucoup de mauvais souvenirs»
«C’est fantastique ! Je suis passé par des périodes difficiles avec des blessures et des mauvais états de forme. Gagner le Trophée Hassan II cette semaine efface beaucoup de mauvais souvenirs et j’espère que je continuerai sur ce chemin. J’ai changé beaucoup d’entraîneurs et de caddies ces dernières années, mais je me suis aperçu que les résultats ne suivaient pas. J’ai alors décidé de reprendre mon entraîneur de la période 2009-2011, lorsque j’étais à mon meilleur niveau. J’ai repris confiance en moi. Cela montre que l’on ne doit pas se rendre, mais réessayer et continuer à travailler dur. Ce parcours est juste magnifique et tellement intransigeant quand on commet la moindre petite erreur. Gagner ici est d’un grand honneur pour moi.»
Edoardo Molinari, vainqueur du Trophée Hassan II
«La clé est de réussir à rester concentrée»
«Je suis tellement contente de cette victoire. Je pense que je ne réalise pas encore que j’ai gagné et que je le ferai demain, quand toute la tension sera retombée. Je n’ai pas bien réussi mon entrée en matière et j’ai même fait un double-bogey le deuxième jour. Mais à partir du troisième tour, j’ai compris ce qu’il fallait que je fasse : vaincre mon ego. Et je l’ai fait ! Tout a alors semblé plus facile, quand j’étais concentrée au maximum. Les autres joueuses m’encourageaient et me souhaitaient bonne chance, mais j’étais très impliquée dans mon jeu. C’est la clé pour remporter ce genre de tournois et j’espère avoir trouvé le bon chemin.»
Klara Spilkova, gagnante de la Coupe Lalla Meryem
