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En 2014, la dégradation de l'environnement a coûté 32,5 milliards de DH

Le coût de la dégradation environnementale pour le Royaume a été évalué, pour 2014, à près de 32,5 milliards de dirhams, soit 3,52% du PIB. Ce sont là les résultats d'une étude réalisée par le ministère de l’Environnement en coopération avec la Banque mondiale présentés, vendredi à Rabat, par Nezha El Ouafi, secrétaire d’État au Développement durable.

En 2014, la dégradation de l'environnement a coûté 32,5 milliards de DH
Nezha El Ouafi (au centre), secrétaire d’État au Développement durable, à Rabat le 30 juillet 2017. Ph. Kartouch

«Le coût de la dégradation environnementale pour le Royaume a été évalué, pour 2014, à près de 32,5 milliards de dirhams, ou 3,52% du PIB, alors que le coût des émissions de gaz à effet de serre pour l’environnement global est estimé à 1,62% du PIB». C’est le principal constat qui découle de l’étude d’évaluation du coût de la dégradation de l’environnement (CDE), rendue publique vendredi à Rabat et qui intéresse la période 2000-2014. Ce chiffre confirme celui publié par la Banque mondiale en janvier 2017. Ce travail, mené par le ministère de l’Environnement en coopération avec la Banque mondiale, s’appuie sur une actualisation de l’étude réalisée par la Banque mondiale en 2000.

Nezha El Ouafi, secrétaire d’État au Développement durable, a indiqué que «le recours à l’évaluation économique des impacts des activités humaines sur l’environnement est un outil d’aide à la prise de décision, dans la mesure où elle contribue amplement au renforcement des politiques environnementales pour faire face à cette dégradation de l’environnement». La première étude remonte à 1995 et avait évalué le coût de dégradation de l’environnement à 20 milliards de dirhams par an, soit 8,2% du PIB national. La comparaison entre les études de 2000 et 2014 indique que le coût de la dégradation de l’environnement pour le Royaume a baissé au cours de cette période de plus de 20%. Ce coût est ainsi passé de 590 dirhams par habitant en 2000 à 450 dirhams en 2014.
Parmi les coûts, figure la pollution de l’eau dont le coût est estimé à 1,26% du PIB. Elle constitue de ce fait le premier facteur de dégradation. Elle est suivie de la pollution de l’air avec 1,05% du PIB. L’étude s’est également penchée sur les coûts de la dégradation des sols. Ce dernier est de l’ordre de 0,54% du PIB. Les déchets représentent un coût relativement important, à savoir 0,4% du PIB. Sur ce point, l’étude a mis en exergue les efforts menés pour la gestion des déchets au cours de la dernière décennie. Idem pour la déforestation et les incendies de forêt dont le coût est de l’ordre de 0,004%.

Ce coût a nettement baissé en 2014 par rapport aux données de 2000. Cette réduction s’explique par la baisse des coûts liés aux composantes eau et déchets municipaux. Le coût de la dégradation de l’eau a baissé de 60% pour passer de 190 dirhams par habitant à 80 dirhams grâce au Programme national d’assainissement liquide qui a nécessité un budget de 50 milliards de dirhams. Le coût lié à la gestion inadéquate des déchets municipaux a été réduit de moitié, pour passer de 80 dirhams par habitant à 40 dirhams. 

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