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En 2016, au moins 200 personnes tuées pour avoir voulu protéger l'environnement

Combattre des projets miniers, forestiers ou agricoles a coûté la vie à au moins 200 personnes dans le monde en 2016. Une année noire record pour les défenseurs de l'environnement, selon un rapport publié par l'organisation «Global Witness».

En 2016, au moins 200 personnes tuées  pour avoir voulu protéger l'environnement
L'opposition à l'exploitation de mines est à l'origine du plus grand nombre de meurtres (33 en 2016), devant la contestation de projets forestiers (23) ou agricoles (23 également). Ph. DR

Au moins 200 personnes ont perdu la vie, en 2016, en voulant s'opposer à l'exploitation illégale de la faune et des ressources minières ainsi qu'au trafic de déchets dangereux. Le Brésil (49 morts), la Colombie (37), les Philippines (28) et l'Inde (16) sont les pays où l'ONG «Global Witness» a dénombré le plus de victimes parmi les personnes
engagées dans la protection de terres, de forêts et de rivières.

«La bataille pour la protection de la planète s'intensifie rapidement et son prix se compte en vies humaines (...) alors que de plus en plus de gens n'ont pas d'autres options que de s'opposer au vol de leurs terres et à la détérioration de leur environnement», déplore dans un communiqué Ben Leather de Global Witness.
L'ONG s'alarme d'une dégradation de la situation avec un nombre de personnes tuées en hausse (185 en 2015), mais aussi un plus grand nombre de pays où des meurtres ont été enregistrés (24 en 2016 contre 16 en 2015). En Afrique, la protection des parcs nationaux et la lutte contre le braconnage sont particulièrement risquées.
La pire situation signalée en 2016 par l'ONG concerne la République démocratique du Congo avec le meurtre de neuf gardes. Deux militants sont morts en Afrique du Sud, un au Cameroun, en Tanzanie, en Ouganda et au Zimbabwe. Dans «40% des cas», les victimes étaient issues de populations autochtones, le territoire qu'ils habitaient depuis des générations étant accaparé par des entreprises, des propriétaires terriens ou des acteurs locaux.

L'opposition à l'exploitation de mines est à l'origine du plus grand nombre de meurtres recensés (33 en 2016), devant la contestation de projets forestiers (23) ou agricoles (23 également). Début 2017, Interpol a lancé un nouveau programme de lutte contre le trafic d'animaux sauvages entre l'Afrique et l'Asie, ciblant en particulier le commerce illégal d'ivoire, de cornes de rhinocéros et de grands félins.

Dans un rapport conjoint en juin dernier, les Nations unies et Interpol avaient revu à la hausse leur évaluation du montant annuel que rapportent les crimes contre l'environnement, avec une fourchette de 91 à 258 milliards de dollars contre 70 à 213 milliards précédemment. 

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