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Encouragement des filles à intégrer les domaines de la science et la technologie

Dans le cadre de sa mission consistant à encourager les jeunes filles au Maroc à poursuivre des carrières en science et en technologie, l’ONG eSTEM Morocco a organisé la première édition de la Conférence Internationale des jeunes filles en science et en technologie, le 6 mai dernier à Casablanca.

Encouragement des filles à intégrer les domaines  de la science et la technologie
La journée intervient dans le but de créer un lieu d’échanges entre les divers acteurs qui interviennent dans l’éducation des jeunes filles pour discuter des barrières et des solutions qu’on peut apporter pour offrir plus d’opportunités aux filles.

Partant du constat que les filles sont moins nombreuses dans les secteurs de la science et de la technologie, malgré leur grand potentiel dans ces deux domaines, l’ONG marocaine eSTEM Morocco travaille, depuis sa création en 2015, sur l’encouragement des jeunes filles à intégrer les domaines de la science et de la technologie et à faire face aux stéréotypes. Dans ce cadre, l’ONG a organisé, le 6 mai dernier à Casablanca, la première édition de la Conférence internationale des jeunes filles en science et en technologie, autour du thème : «Girls in science and technology». «Cette journée intervient dans le but de créer un lieu d’échanges entre les divers acteurs qui interviennent dans l’éducation des jeunes filles pour discuter des barrières et des solutions qu’on peut apporter pour offrir plus d’opportunités aux filles. C’est pour cette raison qu’on a organisé cette rencontre qui est internationale par le nombre de pays y participant, notamment la Tunisie, le Japon et les États-Unis», indique Nezha Larhrissi, cofondatrice et présidente de l’association.

Ainsi, la rencontre a été marquée par l’organisation de deux panels de discussion, le premier sur l’état des lieux de l’implication des filles dans les sciences et la technologie et les difficultés auxquelles elles font face, alors que le second panel a été consacré aux propositions de solutions. «Statistiquement, les filles réussissent mieux que les garçons et cela se confirme au collège et au lycée. Mais après le bac, on remarque une déperdition énorme des filles dans les établissements et métiers technologiques. C’est pour cela qu’il est important d’encourager les filles à se tourner vers ces métiers, à condition que cette initiative soit une façon de les aider à s’émanciper dans un domaine qui les intéresse, sans les forcer», a souligné Abderrahmane Lahlou, conférencier et auteur impliqué dans le domaine de l’éducation. Même son de cloche chez Lamia Bazir, fondatrice Empowering Women in Atlas : «Obliger les filles à choisir la voie de la technologie peut être très contreproductif et contraire aux valeurs d’émancipation et de liberté. Ceci étant, je pense qu’un meilleur accès des filles aux technologies et à la science est lié à la réforme de l’éducation dans son ensemble». Et d’ajouter : «Je pense qu’il faut aussi créer ce lien entre les étudiants et le monde professionnel dès le lycée pour montrer aux filles, mais aussi à leurs parents, les exemples de femmes qui ont réussi, ce qui incitera les jeunes à oser prendre des risques dans leurs choix de carrière». S’agissant des solutions à apporter, les participants au panel sont intervenus sur les différentes actions menées par leurs entreprises respectives pour encourager l’éducation des filles, notamment dans les domaines de la science et de la technologie. «eSTEM Morocco fait un travail formidable pour inciter les jeunes filles à investir les sciences et à envisager des carrières scientifiques. À l'Association des femmes-chefs d’entreprises au Maroc (AFEM), nous sommes très sensibles à cette action, d'abord parce que le monde de l'entreprise en a fortement besoin et ensuite parce qu'elle est en phase avec le travail que nous faisons dans le cadre de “Maroc pionnières”, qui consiste à encourager les jeunes femmes à lancer des projets basés sur la science et la technologie», a déclaré Myriam Ezzakhrajy, secrétaire générale de l'AFEM.

L'entreprise est en train de changer, a-t-elle insisté, de nouveaux métiers apparaissent et les jeunes femmes ne peuvent pas rester en marge de la croissance et du progrès. «J'ai eu le plaisir de signer au nom de l'AFEM une convention de partenariat et nous nous engageons à accompagner l’ONG dans ses efforts, en mettant à la disposition des jeunes filles qui désirent créer leurs entreprises toute l'aide et tout le soutien dont elles auront besoin», a précisé Myriam Ezzakhrajy.

En plus de l’implication des parents dans l’encouragement de leurs filles à opter pour les domaines de la science et de la technologie, Lamia Benmakhlouf, CEO Technopark, a insisté sur l’importance d’accorder plus de liberté aux enfants dans le choix de leur carrière : «Il faut que les parents permettent aux enfants de suivre leurs propres voies afin qu’ils puissent libérer leur énergie et s’émanciper». 

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